Demeure de Lineluna Une maison, remplie de souvenirs (Royaumes Renaissants) |
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| [RP] A l'aube du commencement... | |
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Lineluna
Nombre de messages : 1084 Localisation : dans ses bras, à jamais Date d'inscription : 15/12/2007
| Sujet: [RP] A l'aube du commencement... Mar 13 Sep - 12:54 | |
| [A l'aube du commencement... s'installe le germe d'une nouvelle vie]
Depuis quelques mois déjà on ne voyait plus Lineluna dans son auberge.
Il y a quelques temps, elle passait encore ses journées à papoter avec les clients, mitonner des bons petits plats, faire un brin de ménage, nourrir les poules dans la cour, arracher quelques herbes rebelles dans le potager ou même -certainement bien plus souvent que d'habitude- à rêvasser. Ses deux bouts de chou, Owen et Nya, étaient devenus bien débrouillards, et s'occupaient parfois d'aller faire quelques emplettes au marché pour elle pendant qu'elle s'occupait de servir les clients de l'auberge. Deux vrais petits anges, turbulents certes, mais adorables. Et, la fin de la journée venue, elle longeait tranquillement les remparts pour rentrer chez elle, rue des Maraudeurs, à seulement quelques pas.
Mais aujourd'hui, ce n'était plus le cas.
Heureusement, Emma semblait toujours fidèle au poste à l'auberge des Mille Bulles. Malgré la douleur, elle restait forte. Un trait de famille, certainement. Mais Line en avait été accablée. Les souvenirs et le chagrin qui en résultaient avaient fini par avoir raison d'elle et l'avaient poussé à s'éloigner un peu de la vie doloise. Pour quelques temps tout du moins.
Rares étaient alors les personnes qui avaient remarqué que le petit ventre de Line était déjà bien rond. Comme l'avait dit un jour son cher ami Sorcor, elle était jeune et fertile, et il n'avait pas fallu longtemps à son époux pour lui faire un nouvel enfant. Anxieuse, de prime abord, à l'idée de concevoir une nouvelle fois au vu de ses douloureuses expériences passées, le doute s'était rapidement dissipé dès les premiers signes de sa grossesse et la nouvelle avait été accueillie avec joie dans la maisonnée. Ses enfants se réjouissaient déjà d'avoir un petit frère ou une petite soeur dans quelques mois. Et malgré les habituelles mises en garde au sujet du fait que l'accouchement avait hélas des chances de mal se dérouler, pour le bébé comme pour la maman, sa petite famille demeurait des plus confiantes quand à la suite des évènements. Le papa se montrait des plus attentionné et prévenant, pour le plus grand plaisir de sa femme. C'est vrai quoi, il n'y a pas de raison que ça se passe mal une nouvelle fois... Enfin, pour le moment c'était presque la belle vie -si on oubliait les petits désagréments de la grossesse- le vrai bonheur quoi.
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| | | Lineluna
Nombre de messages : 1084 Localisation : dans ses bras, à jamais Date d'inscription : 15/12/2007
| Sujet: Re: [RP] A l'aube du commencement... Sam 17 Sep - 1:23 | |
| [A l'aube du commencement... se raniment de cruels tourments]*Non... Je t'en prie... Ne me laisse pas... Anna !!!*Les yeux de la belle s'ouvrent grands d'un coup, d'effroi son corps réclame un grand bol d'air. Dans sa poitrine, on jurerait entendre battre tambour un jour de fête. Chaque centimètre carré de sa peau semble avoir transpiré à grosses gouttes. Un cauchemar... Ces temps-ci, ça n'arrêtait pas...
Prenant garde à ne pas réveiller son époux, encore paisiblement endormi à ses côtés, la brunette se glisse doucement hors des draps et s'assoit sur le bord du lit conjugal, laissant apparaitre son petit ventre désormais bien arrondi. Les mains délicatement posées sur son ventre, elle chuchote à mi-voix :Doucement... C'est fini... Maman est là...D'abord calmer ce coeur qui bat la chamade. Ensuite se remettre, encore, de cette douleur lancinante qu'à laissé son absence.
Indispensable... voilà ce qu'elle était. Plus qu'une amie, une soeur, une jumelle, une confidente, elle était devenue une partie d'elle-même. Et, du jour au lendemain, cette partie s'était emplie de vide. Un vide glacial, colossal, poignant, ...détestable.
Des bras l'enserrèrent alors, tandis que son souffle chaud vint caresser doucement son épaule.
Lui... Heureusement qu'il était là, à ses côtés, inébranlable. Jamais une absence n'avait dû lui faire tant de mal que celle-ci, et pourtant, il restait fort, chaque jour, les remplissant de plaisanteries et de belles attentions. Mais, malgré tout ses efforts, rien n'avait réussi à combler ce vide, ni à apaiser sa douleur.
L'incompréhension... voilà sans doute ce qui la tuait... Pourquoi ? Pourquoi elle ? Pourquoi comme ça ? Pourquoi, bon sang ?! Elle avait tant donné... Et c'est comme ça qu'on l'avait remerciée.
C'est fini. Fini les beaux sourires. Fini les vains efforts. Fini les belles intentions. Désormais, on se passera de moi.Ne t'en fait pas mon amour, ça va... je vais bien.Elle penche la tête vers lui et observe son petit minois à moitié endormi. Un petit sourire étire ses lèvres.Rendormons nous, il est encore tôt. A mon avis, la journée qui s'annonce aura bien trop rapidement son lot de peine pour que l'on délaisse ainsi notre repos.Paisiblement, blottie au creux de ses bras, elle retrouve lentement ce brin de sommeil si fragile.Et comme une prémonition, elle reçu le jour même des lettres de Frère Uriel et de Soeur Psy à propos d'Anna. - Spoiler:
- Citation :
- Cher/Chère Habitant(e) de Dole,
Je suis le Frère Uriel, clerc venu de Lorraine, en passage dans la belle ville de Dole. Je suis venu dans la capitale comtoise pour plusieurs raisons, la première était d'apporter de la nourriture pour les gens qui ont, comme vous sans doute, souffert des attaques de brigands. Mais la seconde raison de ma visite c'est en la mémoire de la diaconesse Anna_Perenna van Ansel.
Je l'estimais beaucoup et elle était une amie sincère.
Vous le savez peut-être, elle fut jugée et excommuniée par l'inquisition. Ainsi, je viens à Dole pour récolter des témoignages sur ce que fut la vie d'Anna, sur le bien qu'elle a apporté ici, sur sa joie de vivre et toute les belles actions qu'elle a faite. Avec tous vos témoignages, j'irai à Rome pour tenter de faire lever cette excommunication. Si cela ne nous rendra pas Anna, au moins, son âme sera-t-elle apaisée.
J'ai pris mes quartiers dans l'Eglise "Notre-Dame-boulassique de Dole", sur la Halle ; si vous voulez me parler d'Anna (ou d'autre chose), venez me voir. Merci de m'avoir lu,
Bien aristotéliciennement, Frère Uriel
- Citation :
- Bonsoir Line ,
je ne sais pas si tu te souviens de moi , je suis Psy , j'ai été l'amie d'Anna pendant quelques temps , et j'étais venue à Dole il y a plusieurs mois .
Je sais que tu étais proche d'elle , et c'est pourquoi je t'écris aujourd'hui .
Uriel , un ami de l'Abbaye de Noirlac , et moi tentons d'obtenir des témoignages sur Anna . Quand je dis témoignage , je parle de conter des actes bons et de ce qu'elle a apporté aux personnes et à la communauté Aristotélicienne , afin de réparer l'injustice qu'elle a subit avant de nous quitter . Nous aimerions avec l'aide des Dolois et des personnes qui la connaissent , lui rendre le statut qui lui revient , et lui enlever son étiquette d'hérétique injustement scellée sur son nom .
Alors si tu es d'accord , j'aimerais beaucoup que tu témoignes pour Anna , pour nous aider . Si tu es d'accord , je serai heureuse de te voir dans l�église de Dole ou bien par courrier si tu n'as pas envie ou le temps . Mais sache que c'est très important pour moi , pour nous , pour Elle .
Merci de m'avoir lue , j'espère à très vite
Psy
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| | | Lineluna
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| Sujet: Re: [RP] A l'aube du commencement... Lun 26 Sep - 17:26 | |
| [A l'aube du commencement... se rassemblent les perles de sa vie]Précédemment à l'église Notre-Dame Boulassique de Dole...- Spoiler:
Uriel :Après quelques jours de voyage, le Frère Uriel était arrivé à Dole, en pleine forme et bien accompagné. La petite caravane de marchands aùbulants avec qui il avait voyagé était entrée discrètement de bon matin en la capitale comtoise. Le spinalien était venu ici pour deux raisons, la première était d'aider les dolois en apportant nourriture et rations pour les démunis, car l'hydre avrait frappé dur, récemment. L'action du clerc se voulait désintéressée, une fois encore, et il n'escomptait faire aucun bénéfice sur les ventes. Mais c'était surtout la seconde mission, plus personnelle, qui l'amenait à l'Eglise.
Quelques semaines plus tôt, une de ses Soeurs dans la Foi avait trouvé la mort, rejettant la bêtise humaine et le jugement par trop hâtif et inique de personnes ayant oublié les commandement de Dieu. Elle avait été déclarée hérétique pour quelques broutilles alors qu'on avait vu des évêques complètement corrompus mentir, haïr et abuser sans qu'ils ne soient inquiétés. Ainsi, il s'était décidé de descendre à Dole pour la faire réhabiliter : Anna_Perenna apparaîtrait à nouveau sur les registres. Mais en cela il n'y arriverait pas seul, il aurait besoin de l'assistance de tous les aristotéliciens dolois et in extenso, ceux de la Franche-Comté.
En premier lieu, il devait rencontrer Jontas, son ancien élève, pour lui faire part de sa venue et aussi avoir la permission d'utiliser l'Eglise pour faire ce qu'il souhaitait entreprendre.
Poussant les lourdes portes de chêne, il se signa dès qu'il fut rentré, contemplant un instant les lieux. Ce n'était pas la première fois qu'il y venait, mais la vision des vitraux était toujours splendide dans la clarté matinale. Ainsi, il s'avança et s'installa face à l'autel, s'agenouilla et pria pour le repos de son amie, elle qui l'appelait "son Prince" ...
Il ne restait plus qu'à attendre que le Diacre Sacristain arrive ...Jontas :Le Diacre Sacristain avait été prévenu par le pigeon qui lui avait été envoyé de l'arrivée au sein de la Capitale de son frère Uriel. Il était ravi de le retrouver depuis le temps de sa formation il y a de cela quelques temps déjà. Mais le Valfrey restait néanmoins intrigué par la raison de la venue de son frère aristotélicien qui souhaitait le rencontrer sans qu'il ne sache la teneur de ce qu'il avait à lui dire.
Alors qu'il était afféré comme à son habitude, Jontas entendit que quelqu'un était entré au sein de l'Eglise de la Capitale. Se présentant alors au sein de la nef, il vit le Frère Uriel en pleine prière face à l'autel. Il s'approcha en silence et, d'une inclinaison respectueuse de la tête, il salua l'homme qui avait fait un long voyage.Mon Frère, quel plaisir de vous retrouver après tant de temps.Le Valfrey sourit alors au Frère Uriel.Uriel :Il perçut quelque bruits de pas tout proche de lui. Ouvrant les yeux et relevant la tête, il vit le salut de Jontas et se releva, lui donnant une accolade amicale.Plaisir partagé, mon frère. Je suis ravi de partager ce temps avec vous. Me voici enfin.
J'ai préféré vous parler de vive voix de ce que je souhaiterais faire et en cela j'aurai besoin de votre aide, dans le mesure où vous pourriez m'autoriser à utiliser cette Cathédrale pour y recevoir des gens, dans la plus grande piété.
Voilà ... ... un air sombre traversa le visage de l'Archidiacre de Trèves, tant ce qu'il allait révéler le touchait ... ... vous avez bien connu Anna ... Anna_Perenna van Ansel. Vous savez aussi qu'elle reçut un jugement à l'issue de sa mort. Ce que vous ne savez sans doute pas, c'est que je fus à ses côtés lors de ses derniers instants, voyant ... voyant le sang s'échapper de sa gorge tranchée sans plus pouvoir rien y faire et constatant hélas la vie qui quittait ses yeux et son être entier, ne laissant derrière elle que le vaisseau qui porta son âme immortelle sur cette terre.Uriel serra les dents, un instant ; la colère pourtant tant réfrénée montant contre cet inquisiteur qui avait voulu "faire un exemple".Anna était une personne de bien, une femme au coeur immense, luttant comme elle pouvait contre la bêtise humaine.
Mon Frère, je suis venu à Dole pour récolter des témoignages sur ses actions, sur sa bonté, sur sa joie de vivre et ce ... afin de me rendre à Rome pour la faire réhabiliter et demander de lever son excommunication, post-mortem.
Si j'arrive à faire cela, ce sera pour moi un grand hommage qui lui sera rendu. Requête bien peu commune, finalement. Uriel ne doutait pas qu'il allait devoir batailler contre l'inquisition, mais l'injustice il ne l'acceptait pas.Jontas :Les sourcils du Diacre Sacristain se froncèrent à l'écoute de la demande de son frère aristotélicien. La démarche était surprenante mais, malgré tout, elle restait compréhensible lorsque l'on connaissait le Frère Uriel. Jontas lui sourit donc avant de commencer à répondre.Mon frère, qui serai-je si je vous refusais le gîte ? Vous êtes un frère et par conséquent, cette modeste demeure est également la votre. Après, que vous receviez des personnes pour discuter avec eux, je ne peux rien avoir à en redire. Puis l'air du Valfrey se durcit.Pour ce qui est d'Anna, malgré la décision de l'Inquisition à Rome, je ne suis qu'un Diacre d'une petite Capitale. Par conséquent, mes considérations de Diacre ne dépassent pas les portes de Dole. Et si je m'en tiens à ce qu'il s'est passé au sein des murailles de la Capitale, Anna a servi plus qu'il ne fallait les fidèles de notre paroisse. J'ai donc encore moins de raison de vous refuser votre requête. Posant alors une main sur l'épaule de son frère, il sourit de plus belle.Mon frère, vous m'avez appris l'importance de l'amitié entre frères, votre demande ne pouvait avoir comme réponse une fin de non recevoir. J'espère que vous arriverez à l'objectif que vous vous êtes fixé.Uriel :Uriel s'inclina en signe de remerciement. Il remarqua le froncement de sourcils de son ancien élève, mais ses paroles le rassurèrent. Je vous remercie grandement, j'essayerai de me faire discret. Il rit, sans trop de bruit, néanmoins.Vous savez ... je sais que ce à quoi je m'engage peut-être dangereux mais je ne puis laisser pareille chose en l'état sans tenter quelque chose.
Ce que j’entends à vos paroles ne fait que me conforter en cette idée.Voyant la main de Jontas se poser sur son épaule, il répondit à son sourire. Je constate que mes leçons ont trouvé et gardé place en votre esprit et votre mémoire. Voilà qui me satisfait grandement.L'archidiacre de Trèves parcourut alors l'édifice sacré du regard, cherchant une place, qu'il trouva rapidement : un coin assez illuminé mais néanmoins discret.D'ailleurs ... si vous avez quelque témoignage à m'apporter en faveur d'Anna, je suis prêt à le prendre, vous débuterez ainsi une liste qui j'espèr, s'allongera de jour en jour. Et tel était en effet l'espoir du frère, redonner à Anna la place qui lui était due. Bien qu'il ne douta en aucune mesure qu'elle ait atteint le Paradis Solaire, il devait montrer au monde que les humains n'avaient pas à décider de qui ou non pouvait atteindre le Paradis, mais que tel était la seule volonté du Très-Haut. Psy_barbie :Psy était arrivé ce matin même à Dole , la dernière fois qu'elle y avait mis les pieds tout était différent . Elle y avait vu Anna , la fameuse Anna , elle devait terminer une cérémonie et partir ensemble , mais rien ne s'est déroulé comme prévu . Le souvenir était douloureux , la présence d'Uriel l'aiderait et le jeu en valait la chandelle , elle allait rester quelques temps dans cette ville , apporter son soutien et faire ce qu'il faudrait pour qu'Anna retrouve son statut .
Sortie de l’hôtel , elle fit un bref tour de la ville et se réfugia dans un endroit qui lui était connu , une église qui avait perdu son éclat depuis de nombreux mois , le pas hésitant Psy s'approcha . Au fur et à mesure qu'elle avançait , elle retrouva une voix bien connue . Accédant à l'endroit , elle tomba nez à nez avec Uriel . Uriel !! Mon Frère , mon ami ! Que je suis heureuse de te voir ! Un grand sourire s'afficha sur son visage , et ses bras entourèrent le Prince comme aurait dit Anna pour lui offrir une accolade chaleureuse , à lui l'Homme qui avait toujours été là pour elle , qui avait fait d'elle ce qu'elle était à présent et qui par toute modestie n'avait rien demander . Lui qui était présent toujours quand il le fallait , lui qui l'avait épaulé ou encore soutenue quand la nouvelle fut trop forte , lui avec qui elle partageait ce secret qui les lieraient toutes leurs vies . Tu as fait bon voyage depuis la Lorraine ? Les routes ne vous ont pas posé de problème ? En tout cas , tu as l'air d'aller bien et çà me fait énormément plaisir de te voir . La questionneuse se tut un instant , puis se tourna vers le Frère Jontas . Bonjour mon Frère , je ne crois pas que nous nous soyons rencontrés précédemment , je suis la soeur Psy de l'Abbaye de Noirlac .Uriel :Alors qu'il parlait à Jontas, une personne pénétra dans l'Eglise. Uriel distingua une silhouette féminine dans la pénombre. Se pouvait-il que ... ? Oui mais c'était bien Psy ! Il la serra tout aristotéliciennement dans ses bras, déposant sur ses joues de tendres baisers amicaux, et sans aucune arrière-pensée. Psy ! Je suis heureux de te voir, moi aussi. Merci d'être venue, cela me fait grand plaisir. Depuis le temps que tu es sur les routes et moi aussi, nous nous rencontrons ailleurs qu'à Noirlac.Il hocha la tête quant au voyage.Oui, le voyage fut bon, pas de problème. Il faut dire que j'ai profité d'un convoi de marchands ambulants. Nous étions 7 ! Ayant quelques "entrées" au Castel de Nancy, j'étais informé de cette expédition et c'était pour moi le moment de faire d'une pierre deux coups : d'une part en venant apporter de la nourriture aux dolois et d'autre part en venant chercher des témoignages sur Anna.
Et toi ? Le voyage s'est bien déroulé ? Il la laissa se présenter au Diacre Sacristain Jontas. Voici donc trois religieux dans une église, rien de très surprenant comme endroit de rencontre ...Psy_barbie :Elle rendit avec plaisir la franche bise déposée sur ses joues , une chaleur si agréable mettait toujours du baume au coeur . En l'écoutant , elle constata ravie qu'il n'avait pas subit d'encombres sur la route , mais une question lui trotta à l'esprit , telle la questionneuse qu'elle était et est encore , au désarroi de son ami . Psy la garda en réserve et répondit d'abord à celle qui lui était posée. Oui , je n'ai pas eu de problème non plus sur la route , en même temps je n'étais pas très loin ^^ j'étais à Saint Claude , donc je n'avais que deux jours de marche pour venir te rejoindre . On a enfin réussi à se rencontrer en dehors de l'Abbaye , mais encore dans une église . Elle rit , amusée par la situation .
Puis ..
le moment des questions fut arrivé , elle ne pu se retenir plus longtemps . Alors Uriel , comment envisages-tu d'obtenir des infos et des témoignages ? Si je peux faire quelque chose , compte sur moi , ce qui est valable à l'Abbaye , l'est aussi en dehors .
Mais dis moi , ta famille n'est pas venue avec toi ?Uriel :Il ricana, mais de bon coeur, voilà la Soeur Psy qui le questionnait encore. Elle s'était elle-même nommée "la questionneuse", ayant parfois une question sur le Droit-Canon ou sur un point complexe que lui soulevaient les élèves de Noirlac. Uriel lui avait cédé la place de Doyenne du séminaire, place qu'elle tenait à merveille depuis plus d'un an. Il ne s’offusquait jamais des questions et y répondait toujours avec coeur et du mieux qu'il pouvait. Et oui, quand des clercs se rencontrent, il est presque obligé que ce soit dans des lieux sacrés ! Ah voilà qu'elle s'intéressait à la méthode.Et bien c'est très simple, je m'en vais écrire à chaque habitant de Dole pour lui faire part de ma visite et l'inviter à venir me rencontrer si il ou elle le souhaite. Je connais déjà quelques dolois, comme le frère d'Anna, Imladris ou encore Lysiane, la maire ou Goclad, qui fut Franc-Comte. Tu vois ce sera un travail de longue haleine, mais le jeu en vaut la chandelle, pour Anna.
Ensuite ... je ne doute pas que je devrai me confronter à Mgr Graoully, qui l'a jugé, mais j'ai quelques cartes à ab battre. Rien n'est gagné d'avance, mais tu me connais assez pour savoir que je ne fonce pas tête baissée sans avoir un peu d'atouts dans mon jeu.
Quant à ma famille, si en partie ! Je suis venu avec mes cousins Roseau et Palogar, qui vont repartir en Lorraine. Mon épouse, Sybille, a préféré rester en son Castel. Quant aux reste des Réaumont, il y en a ici-même à Dole, je ne suis jamais seul.Il sourit. En effet, Uriel avait tellement enseigné dans le passé, des pastorales, des licences, qu'où il aille, il trouvait toujours une connaissance ...Psy_barbie :La questionneuse écouta son répondeur héhé , c'est qu'il en connait des choses son ami Uriel , d'ailleurs c'est pas évident de lui poser une colle , il en faut des questions et des questions , et encore elle n'est même pas sure que ça soit possible . Je vais t'aider Uriel ! Dis moi qui et je contacterai , on va se repartir les Dolois . J'ai rencontré deux personnes , la soeur d'Anna qui s'appelle Emma , et un ami dénommé Hades , j'espère qu'ils viendront , apparemment ils sont d'accord pour donner leurs témoignages .
Je sais que tu fais toujours les choses correctement , et si tu veux que je fasse quelque chose pour la confrontation , je pourrai même venir avec toi si tu veux , c'est toi qui voit .
Tu y arriveras Uriel , on y arrivera , je t'apporterai le soutien nécessaire , et tu as l'intelligence pour réparer cette injustice . A présent , elle savait comment tout allait se dérouler .
Uriel lui conta les informations qu'elle avait demandé sur sa famille présente , ce n'est pas encore cette fois ci qu'elle rencontrera sa femme . D'acc Uriel , et puis il y a moi héhé , je me doute que tu dois connaître un bon nombre de personnes dans les quatre coins du Royaume , avec l'Abbaye et tout ce que tu entreprends , tu n'es jamais seul c'est vrai , c'est plus mal pour un Aristotélicien .Elle esquissa un sourire et attendit sa réponse , commençant un brouillon pour les futures lettres qu'elle enverrait .Emma. :Après une discussion en taverne avec Dame Psy, je me diriges vers la paroisse de Dole, ressasser le passé, le faire renaitre de ses cendres, passage douloureux, mais peut-être cela me permettra de faire pour Anna, ce que je n'ai pu faire a l'époque, poussant le battant, j'entre dans notre belle église et me signe, puis me dirigeant vers les deux personnes présentes, je salue Dame Psy et le Messire
Bonjour a vous je suis Emma Van Ansel, comme vous l'a certainement dit Dame Psy, nous nous sommes rencontrer hier en taverne, et vous recherchez des témoignages sur ma sœur Anna, alors j’essaierais au mieux de vous aider, mais que dire a part ce que j'ai vécu avec elle, et ce qu"elle m'a apportée.
Je me tais, la douleur me vrillant la poitrine en pensant a elle, puis m'asseyant sur un banc , je repris
Ma sœur on me l'a arrachée injustement, elle était une jeune femme pleine de vie, avec sa vision a elle, son seul défaut est d'avoir oser dire out haut ce que les autres penser tout bas, elle était généreuse et a l'écoute du petit peuple, elle était la sœur que chacun voulait avoir..
Je fis silence tout me revenant par vague, une larme perlant sur ma joue, mon silence se faisant plus lourd n'arrivant plus a continuer pour le moment.Uriel :Et il n'en attendait pas moins de Soeur Psy ; sans avoir eu à le demander ...c'était ça l'amitié aristotélicienne, et là il la comprenait à sa juste valeur. Il lui prit les mains.Oh ... merci, Psy, c'est fort aimable à toi. Ainsi donc tu as rencontré déjà des personnes ? En taverne je parie ... on m'avait dit que tu aimais les fréquenter ces tavernes, mais j'ignorais à ce point ...Il afficha un grand sourire très taquin à cette dernière phrase. T'inquiète pour Rome, on verra bien le temps venu. Mais j'ai bon espoir. Si des gens peuvent être réhabilités vivants, alors je conçois qu'il soit possible aussi pour ceux qui ont atteint l'autre monde ... ... il ne parla pas de Paradis Solaire, bien qu'il fût persuadé qu'Anna y résida. Tandis qu'il souriait, une Dame se présenta ; à ses traits, il y avait quelque chose de familier ... Emma Van Ansel ... oui, voilà. Le "Prince" la salua avec le respect inhérent à son rang. Bonjour Dame Emma, je suis le Frère Uriel. Je loue la démarche de ma Soeur Psy. En effet, je cherche des témoignages sur Anna, je cherche à ce que les gens qui l'ont côtoyé me racontent comment elle a été avec eux, ce qu'elle leur a apporté. Il s'assit près d'elle, en compagnie de Psy, l'écoutant. Puis, lorsqu'elle commença à raconter, il vit le chagrin sur son visage et, tout aristotéliciennement, posa une main sur son avant bras. En ce geste, il ne fallait voir que du soutien, celui d'un clerc envers une âme dans le désarroi. Oui je sais ... Anna est partie bien trop tôt, pour nous tous. En me contant ses faits et sa joie de vivre, je suis certain que vous contribuerez à son salut, mais aussi que vous raviverez en nous tous, en nos coeurs, le souvenir d'Anna. Il sourit, néanmoins, même si il éprouvait lui aussi le chagrin que les deux femmes présentes, pour des raisons diverses, éprouvaient ...Emma. :M'apaisant je ferme les yeux, puis les ouvrent a nouveau, et d'une voix calme les yeux rivés vers l'autel, comme perdu dans mes pensées les plus profondes je repris
Anna était un cadeau de la vie, quand je suis arrivée a Dole, la mémoire noircie par le vide, ne sachant même plus qui j'étais elle me tendit les bras sans jugement, elle m'offrit un foyer et la chaleur de celui ci, certes ces mœurs n'étaient pas celle que tous auraient voulu, mais elle était elle, simple et digne, offrant tout ce qu'elle avait pour le bien être des autres.
Prenant une goulée d'air, je repris me tournant vers Monseigneur Uriel
Vous savez Monseigneur, son soucis était de ne jamais se taire devant l'injustice, de toujours défendre corps et âme son point de vue, et que sa seule faute et d'avoir fais un mariage qui n'était pas au gout de tous, mais vous savez a ce moment la, Anna était épuisée, on la jugée déjà, alors qu'elle ne faisait de mal a personne, mais voila quand on est pas l'identique de ce que les gens d'ici souhaite, c'est pire qu'une lapidation, on sens les regards malsains sur sois, on sens la médisance sans même l'entendre.
Me taisant a nouveau, je pose mon regard sur Psy, puis sur Monseigneur Uriel et le détourne a nouveau vers l'autel
Je me dis chaque jour que son jugement a était trop hâtif, après tout ce qu'elle a donné, une foi sans pareil en notre Très Haut, et je trouve cela injuste de l'avoir condamnée sur un seul témoignage, sur des lettres de mauvaise augure. Chaque humain a ses faiblesses, et ses faux pas, personne n'est infaillible, alors vous savez l'avoir jugé ainsi me blesse car pour moi cela veut dire qu'une fois dans la grande famille aristotélicienne, on a plus le droit a l'erreur, comme si un carcan nous entourés, mais nous sommes humains avant tout, pas des animaux que l'on apprivoise a sa façon.
Me mordant la lèvre, je conclus
Je ne sais si vous comprenez tout ce que je dis, depuis la disparition de ma sœur j'ai du mal a refaire surface, je souffre de son absence, je souffre de ne pas avoir était assez la quand elle allait au plus mal, je l'aimais plus que tout, on était si complice et si attachée l'une a l'autre, l'avoir perdue c'est avoir perdue la moitié de moi même, et même si je n'ai pas su être la quand il fallait, je veux être la pour sa réhabilitation.Uriel :Il l'écouta placidement, ébauchant un pâle sourire à l'entendre parler d'Anna. Ce qu'elle lui dit sur la diaconnesse ne l'étonna en aucune mesure, car il connaissait ses penchants, et aussi ayant eu vent de cette cérémonie. Comme un bon clerc, il n'avait point jugé et ce n'était pas dans sa nature.Merci, Dame Emma. Je retrouve en vos paroles Anna comme je l'ai connu : simple et le coeur sur la main, prête à aider qui en avait besoin.
Personne n'est parfait ni infaïble, mon enfant ; Dieu nous a fait ainsi : imparfaits, pour nous donner la possibilité de nous améliorer. Cela dit, le jugement rendu est bel et bien celui des humains, mais nul ne saurait se targuer de connaître celui que rendit le Très-Haut.
Rassurez-vous, Emma, Dieu n'est pas injuste. Et Son jugement n'est pas forcément le nôtre. Lui est omniscient et lit d'abord les coeurs et les âmes avant toute chose. J'ai l'intime conviction qu'elle est aujourd'hui près de Lui.Il hocha la tête lorsqu'elle conclut son exposé.Oui bien entendu, je comprend parfaitement votre ressenti. Un être, un parent arraché trop tôt ne peut que laisser une blessure profonde, une souffrance sans limite. Il ne faut pas oublier que Dieu est aussi en nous-mêmes et souffre Lui aussi, partageant notre peine. Par la-même, les soeurs et les frères dans la Foi, partagent ce mal et tentent comme ils peuvent, de l'atténuer.
Il faut garder à l'esprit toutes ses bonnes actions et tout ce que votre soeur a fait de bien, en se disant surtout que Dieu ne juge pas une personne sur un seul acte, mais bien sur toute sa vie.Lysiane :La Comtesse avait rencontré Frère Uriel quelques jours plus tôt lorsqu'il était venu lui livrer de la marchandise pour la mairie. Elle avait apprécié sa gentillesse, sa simplicité et cet amour aristotélicien qu'il irradiait. Car Lysiane avait toujours été une aristotélicienne convaincue qui fondait sa foi sur l'enseignement donné par le Livre des Vertus qui ne quittait jamais sa table de chevet.
Lysiane avait promis au Frère Uriel de passer à la collégiale de Dole et elle prit un moment sur ses charges pour passer témoigner en faveur de la réhabilitation d'Anna_perenna. De suite elle vit qu'Uriel n'était pas seul. Jontas était présent ainsi qu'Emma et une dame qu'elle ne pensait pas avoir déjà rencontrée. Elle leur adressa un chaleureux sourireBonjour à tous ! Frère Uriel je suis venue vous donner mon témoignage. Je ne m'attarderai pas car j'ai plusieurs charges qui demandent ma présence.
Anna était une personne charitable avec le coeur sur la main et qui savait donner un sens aristotélicien aux relations humaines. Elle débordait de vie et avait une grande verve mais ses propos restaient toujours dans le sens de la justice et de l'amour aristotéliciens.
Anna était d'une innocence totale dans ses actions. Quoi qu'elle ait fait, chacune de ses actions l'était dans le sens de l'amour aristotélicien. Elle aimait blaguer, être drôle, amuser, mais cela restait pur. Jamais elle n'aurait fait de mal à qui que ce soit. Jamais elle n'a contrevenu à l'essence de l'amour aristotélicien.
Anna était unique. Sa façon de s'exprimer était vivante et haute en couleurs mais tout en restant attachée à la vertu aristotélicienne. Elle avait ue innocence profonde, un amour des autres immense, une grandeur d'âme incommensurable.
Je l'ai toujours considérée comme une soeur et j'avais une confiance totale en elle. Je souhaite sincèrement qu'elle soit réhabilitée car elle était une aristotélicienne méritante. Les yeux embués aux souvenirs lui revenant en mémoire, Lysiane avait le coeur serré de penser qu'Anna ait pu être déclarée hérétique. C'était tellement inconcevable.Uriel :Alors qu'il rassurait Emma, Uriel remarqua la mairesse de Dole aux portes de l’Église. Il fut particulièrement heureux qu'elle vint, malgré ses lourdes charges et le peu de temps libre qu'elle avait. Cette femme fort sympathique, rencontrée au Castel de Nancy, lui avait également été recommandée par Imladris. Ainsi donc il lui fit signe de s'approcher et de venir se joindre au groupe.
Il répondit à son sourire et s'inclina.Bonjour votre Grandeur - dit-il pour respecter le protocole ; bien qu'il se douta que Lysiane n'était pas femme à s'en offusquer, il l'écouta alors et prit note de son témoignage.
Une fois encore ce qu'il entendit ne fit que corroborer ce que Psy et lui-même savaient déjà, mais c'était un témoignage de plus, et justement, au plus il y en aurait, au plus de chances il aurait d'avoir gain de cause. Et pour cela, il était tenace et savait que son avis serait écouté.Je vous remercie beaucoup pour votre geste et vos paroles, c'est vraiment ainsi que nous connaissions Anna. Pour tout vous dire, Soeur Psy_Barbie et moi-même avons côtoyé Anna à l'Abbaye de Noirlac, où nous occupons tous deux une charge dans l'édification et l'éducation des fidèles et des clercs. Ce fut toujours pur bonheur de la savoir à nos côtés. Il soupira à ce moment, se rappelant de quelques soirées passées. Ses yeux croisèrent ceux de Psy, ils étaient sans doute les deux à avoir approché Anna le plus près, à avoir découvert que son coeur était tellement grand qu'il aurait pu contenir le monde. Vendredi, je pense, je me posterai à la place du marché et j'expliquerai à la foule.Uriel allait prêcher, une prêche sur l'Amour avec un grand A.Psy_barbie :Psy était restée un peu tapie dans l'ombre , les souvenirs faisant à nouveau surface , elle pouvait ressentir la plaie se réouvrire au plus profond d'elle . Perdue dans ses pensées , elle ne remarqua pas la présence des deux jeunes femmes . C'est seulement quand le regard d'Uriel se posa sur elle , que la jeune Doyenne reprit connaissance avec la réalité . Dissipant ses souvenirs , elle aperçu Emma qu'elle avait rencontré quelques jours plus tôt , puis une autre Dame qu'elle n'avait pas vue précédemment . Psy était heureuse de voir , que ces deux personnes soient venues témoigner , c'est pourquoi elle les salua et les remercia chaleureusement .
Se tournant vers la soeur d'Anna , visiblement aussi attristée qu'elle , Psy lui adressa quelques mots :Merci d'être venue , je sais que c'est difficile de faire resurgir le passé , mais nous nous battons pour la bonne cause , merci vraiment . Puis elle s’immisça vers Uriel et la Dame qui discutaient .Je suis la soeur Psy , merci Dame d'être venue soutenir notre démarche , c'est très important pour nous . Lysiane :Lysiane se retourna vers la soeur Psy, les yeux toujours humides Je suis Lysiane d'Ormerach Von Dumb, actuelle maire de Dole. J'ai bien connu Anna et nous avons échangé de nombreux courriers lorsqu'elle voyageait.
Elle avait toujours la foi et elle était en effet débordante d'amour pour les autres. Je ne pouvais que venir témoigner. Je ne garde que de bons souvenirs d'Anna.
Je dois à présent vous laisser et retourner m'occuper des habitants de Dole et de l'Université.
Au plaisir de vous croiser de nouveau et que le Très Haut vous protège dans toutes vos actions.Après un dernier regard plein d'espoir sur l'aboutisssement de leur démarche, elle sortit de la Collégiale de Dole, une main posée sur son ventre qui s'arrondissait doucement. Psy_barbie :Cette femme était alors la fameuse Mairesse de Dole , elle en avait entendu parler mais ne l'avais jamais aperçue avant , à présent c'était fait . Psy la remercia à nouveau d'avoir pris du temps pour eux , Anna , Uriel et elle même . Quelques secondes plus tard , la mairesse les quittait pour vaquer à ses activités , c'est vrai qu'en tant que chef d'une ville , il y a toujours beaucoup à faire , çà on ne pouvait pas lui en vouloir . Elle eu alors tout juste le temps de rajouter quelques mots :N'hésitez pas à en parler autour de vous , je m'occuperai avec le Frère Uriel , de tous ceux qui souhaiteront témoigner . Que Dieu vous aide dans votre tâche ma fille . Psy retranscrivait alors sur des parchemins , les témoignages qu'Uriel et elle avaient obtenu , quand elle entendit le prêche de son ami . Ah Uriel , toujours les bons mots , je suis sure qu'avec ce discours sur l'Amour , il convaincrait à faire venir de nouvelles personnes . Psy elle veillait sur les tavernes , et commencerait certainement à envoyer des courriers à une bonne partie des Dolois durant le week end . En attendant , elle prit place sur une chaise et continua ses écritures , avec l'espoir d'entrevoir des silhouettes se diriger vers la porte de l'église.Uriel :Ayant noté lui aussi les témoignages, il avait aussi reçu une lettre de Mgr Huon, pour le féliciter de sa prêche. Il en fut ravi et recommencerait sous peu.
Regardant Psy, il prit dans son écritoire une liasse de parchemins et commença aussi à écrire les textes. Il se répartiraient sans doute la charge des habitants. Mais cela ne le dérangeait pas de tout faire, il avait foi en sa mission et le coeur à l'ouvrage.Imladris :Imladris se présenta également à l'Eglise. Il avait entendu la prêche d'un certain Uriel en ville.
Il avait entendu ce nom quelque part... Par delà les vignes, un secret l'unissait à cet homme.
Il vit l'homme et lui sourit. Frère Uriel? Uriel :Le Frère avait terminé ses prêches et ses courriers aux dolois. Il avait eu bien peu de retour, en définitive. Secouant la tête, il constata qu'une fois encore, l'on était bien vite oublié. On pouvait faire des dizaines d'actes bons et un seul "mauvais" pouvait signer votre déchéance, à tout jamais.
Les gens jugeaient bien vite leurs semblables, ne considérant qu'une partie et non l'ensemble. Heureusement que Dieu, lui, voyait et savait tout. Entendant des pas, il releva la tête et reconnût le Frère d'Anna, celui à qui il avait raconté les derniers instants de la diaconesse, alors que son regard ne le voyait plus et contemplait déjà l'éternité. Ils s'étaient alors rendus au-delà des vignes, près du bois de Melliant pour rendre un dernier hommage à celle qui fut la soeur viticultrice.
Le Clerc se leva pour saluer le noble comtois. Oui, Monseigneur Imladris, c'est bien moi. Venez vous installer près de moi. Le Frère Jontas a eu l'extrême amabilité de me prêter l'église afin que je mène cette mission qui me tient à coeur. Et c'était l'intention qui comptait. Une fois encore, tous ses actes étaient dictés par l'abnégation et le don de soi. Qu'avait-il à gagner ? ... Rien. Qu'avait-il à perdre ? ... Beaucoup de choses. Mais en son fort intérieur, ce sens épris de justice battait encore son plein.Imladris :Imladris fit un pas pour s'assoir mais avant cela, il lui dit. Je tiens vous réitérer au nom de la famille tous mes remerciements pour ce que vous avez fait pour Anna lors de son dernier voyage. Je ne suis pas homme ingrat et si un jour vous avez besoin de moi, je répondrez favorablement.Il vit la siège et s'assit pour l'écouterUriel :Le Frère Uriel hocha la tête, reconnaissant. Puis s'assit avant de prendre la parole.
C'est moi qui vous remercie d'être venu. Mais moi, il n'y a pas à me remercier, c'est la moindre des choses que je pouvais faire pour Anna. Certes, d'aucuns la jugent, lui reprochent certaines choses. Personne n'est et ne sera jamais parfait, excepté Dieu. La majorité des humains se focalisent sur des détails, alors que la vision doit considérer l'ensemble. Vous pouvez faire 10, 20, 50 actes bons, si vous en commettez un seul mauvais, c'est celui-là que l'on vous reprochera.
Et puis, qui sommes-nous pour juger ? J'estime que l'Eglise est là pour montrer la voie du Paradis en sauvant les âmes, et c'est en pardonnant aux autres que l'on évolue, que l'on grandit. Ainsi, eux-mêmes suivent ce chemin d'évolution où ils sortent grandis, plus proches de Dieu.
Mais je parle, je parle ...... il rit, un peu, car il se rendait compte qu'il tenait un discours qui ne se voulait en aucun cas moralisateur, mais démontrait son esprit, un peu trop ouvert, un peu trop enclin au pardon. Nous devons être présents pour convaincre et non pour contraindre ...
Et bien voilà, je suis venu à Dole pour entendre des témoignages sur Anna, afin de les rapporter à Rome, en vue de la faire réhabiliter. Cela ne nous la ramènera pas, non ... mais son nom, son souvenir ne sera plus terni par cette excommunication. Enfin, j'espère réussir, mais en tout cas, j'aurai essayé. Il avait prêché, écrit des dizaines de lettres, la soeur Psy passait ses soirées en taverne, il était allé à l'archidiocèse. En tous les cas, il avait fait le maximum, pour un résultat faible, mais l'espoir était permis. Tant de gens tournaient le dos, une fois la mort venue ...Imladris :Imladris sourit de lassitude.Vous savez, je vous trouve courageux... Je me suis moi-même au sein des milieux diplomatiques retrouver face à la bureaucratie ecclésiale... Et je vous avoue que j'en ai gardé un souvenir amer.
Néanmoins, pour Anna, je soutiendrais toutes les démarches que vous ferez pour laver la plaie de l'excommunication sur son nom. Heylias :Heylias entra dans le lieu de culte de Dôle. Cela faisait longtemps qu’il n’y avait mis les pieds après ce qu’il été advenu à son amie Anna.
Il reconnut l’homme qui avait lui avait envoyé une missive au fait qu’il ne le connaissait pas et s’approcha du prélat en se demandant si on les nommait ainsi parce qu’ils se préla...ssait toute la journée.Mon … euh … père … euh … seigneur. Euh, enfin, bon, assez de la samalèques. Vous m’avez envoyez un courrier pour m’inviter à parler d’Anna. Et bien, me voilà.
Anna était une amie très chère et je ne lui connaissais que deux défauts: son excès d’altruisme qui la poussait à donner de sa personne pour améliorer le sort de Dôle et de ses habitants, alors que la plupart en avaient cure. Le second défaut était de résister au charme ravageur de mes moustaches.
Je trouve que depuis sa disparition, Dôle a beaucoup changé. Je ne m’y retrouve pas. Beaucoup d’amis qui étaient aussi les siens ont quitté la ville depuis. Le malheur qui est arrivé à notre amie a détruit un petit microcosme que je n’ai pas le courage de reconstruire, ni ici, ni ailleurs. Et s’il n’y avait pas mes études, je pense que j’aurais moi aussi pris le large.
Je pense sincèrement que votre institution, l’église aristotélicienne, a tout bonnement été instrumentalisée par des laches, tout bonnement jaloux d’une personne dotée d’une grande âme. J’espère sincèrement que vous réussirez dans votre entreprise de réhabilitation, même si mon estime pour l’église fait que le jugement qu’elle porte sur Anna m’en touche une sans faire bouger l’autre.Uriel :Le Frère sourit à Imladris Un peu de courage, un peu de folie, un peu de détermination, avec ça je devrais pourvoir avancer un peu ... ... oui je me souviens de certaines de vos interventions, étant moi-même un diplomate romain au service de la congrégation. Il est parfois très complexe d'avancer, j'en conviens.
Je vous préviendrai lorsque j'irai à Rome ou si vous le souhaitez, je puis noter votre témoignage.
Tous ceux et celles qui sont venus ne tarissent pas d'éloges. J'ai certes reçu une lettre d'une autre facture, mais je considère l'ensemble et point un seul fait. Un homme entra dans l'Eglise et il l'invita à venir jusqu'à eux. Uriel le salua et l'écouta. L'homme avait le courage de ses opinions et lui dit ce qu'il avait sur le coeur, c'était tout à son honneur. D'autres clercs se seraient offusqués à la dernière phrase, mais l'Archidiacre n'était point homme à juger les autres et estimait que chacun pouvait avoir son avis. Bonjour mon fils, je vous remercie d'être venu. Cela me fait plaisir de savoir que des dolois n'ont pas oublié.Il rit de bon coeur au trait d'humour qui concernaient les moustaches du sieur, fort belles, au demeurant. De quoi sans doute faire tomber sous le charge des dizaines de jeunes damoiselles. Vous me dites n'avoir pas le courage de reconstruire ... au contraire. Je vous invite à le faire, et si vous le souhaitez, je vous prêterai main forte le temps que je resterai en ville. Evidemment, je peux comprendre que le moral n'y est pas, mais ne serait-ce une belle entreprise, à la mémoire de celle qui fut votre amie ? N'en serait-elle pas fière ?
Quant à l'Eglise, vous savez, c'est comme dans beaucoup d'institutions, il y a des personnes meilleures que d'autres ; certaines sont capable de soulever des foules par leur enthousiasme et de les porter vers un avenir meilleur, du centre elles rayonnent vers l'extérieur. A l'inverse, d'autres ne regardent qu'elles même en faisant fi de ce qu'il y a autour. Résoudre les choses en fustigeant n'a jamais aidé, comprendre les choses et les construire est beaucoup plus productif ...
... si vous le permettez, je ne rapporterai pas à Rome l'avant dernière phrase. Je respecte votre avis et puis le comprendre, mais je ne voudrais pas que vous ayez par la suite des problèmes. Cela dit, je souligne votre courage et j'apprécie grandement les personnes qui s'expriment sans détour. Sincèrement, Anna aurait apprécié ! Merci ! Il prit alors note des paroles de l'homme, en mettant le mot "lâches" entre parenthèse. Uriel n'aurait pas voulu que l'homme soit inquiété par la suite par un inquisiteur un peu trop zélé. L'inquisition avait un pouvoir immense, mais le clerc estimait qu'il ne revenait pas aux hommes d'empêcher quelqu'un d'avoir accès au Paradis ...Heylias :Quand je parle de reconstruire quelque chose, il s'agit de me reconstruire un cercle d'amis que j'aime à retrouver pour quelques instants en taverne après une dure journée de labeur ou d'étude.
Depuis la disparition d'Anna, il n'y a plus qu'Emma que je vois de temps à autre. Mon ami Sorcor a quitté la ville et cela fait une éternité que je n'ai croisé Lineluna.
Je me demande bien, qui organisera une fête d'anniversaire en mon honneur, à laquelle j'oublierai de me rendre.
Enfin... et quand je parle de lâche, je ne veux pas dire que ceux-ci sont forcément au sein de l'église, mais s'en sont servis pour nuire à Anna avec les résultats que vous connaissez.En se lissant la moustache, il ajouta:Ça me fait pensait, qu'une autre personne avait su aussi résister à la pileuse tentation: une de vos cousines, Blanche von Frayner!Maecenas :Maecenas arriva à l'église. Il devait son déplacement au courrier adressé par le frère Uriel. Il arriva, le trouva sur le lieu mais occupé. Il s'assit et attendit le temps nécessaire qu'il y fallu pour être reçu. Bonjour cher frère. Je viens ici poser ma pierre à l'édifice que vous voilà en construction. Celle de la réhabilitation et l'hommage de notre chère Anna. Déjà je tiens à vous remercié et à vous féliciter pour l'initiative que vous prenez. Cela nous honore tous.
Sana transition il enchaîna
Frère je sais que d'autres personnes avant moi sont passé ici. Alors pour éviter les redites, je ne vais pas être long.
Anna et moi, nous nous sommes rencontré dans les jardins de Dole, c'était à l'occasion de son anniversaire. J'avais été invité par Emma. Depuis on a été de très bons amis. Elle était fort sympathique et aimable.Maecenas devint triste en pensant à Anna. Je me souviens d'un soir en taverne pendant qu'on partageais quelques choppes, elle disait qu ça n'était trop. J'ai encore ces phrases d'elle que je garde précieusement au fond de moi. - Citation :
- Mae si tu pouvais savoir, cette fois je n'en peu plus. Au début je banalisais mais cela a finit par avoir raison de moi.
Mae c'est comme ça qu'elle m'appelait comme la plupart de mes amis. Je crois qu'elle recevait des menaces ou des injures, je ne sais plus trop. De même je ne sais qui en étaient les auteurs. Ses derniers jours n'étaient pas les plus colorés de sa vie.
Vous savez cher frère, elle manque toujours à la Franche Comté. Si les limites politiques et les habitant de Dole constituent le corps de Dole, Anna était l'âme. Réhabiliter la mémoire d'Anna alors qu'elle avait été excomuniée par l'Inquisition, eux qui faisaient partie de l'Eglise, eux qui devaient surement risquer gros en remuant cette histoire. Quel courage ils avaient, celui qu'elle aimait à appeler "Prince Uriel" et sa grande amie Psy. Line n'avait jamais eu la chance de rencontrer en personne Frère Uriel mais ses intentions actuelles, alors dévoilées par cette lettre, ne faisaient que confirmer la bienveillance de cet homme, si souvent décrite par son amie. Jamais elle n'avait tarit d'éloges à son égard. Elle la revoyait encore, enthousiasmée, lui vanter les mérites de ce grand homme. Elle la revoyait encore, elle, et puis... leurs longues conversations animées, leurs dégustations de cervoise, leurs prises de bec pour un détail, leurs embrassades de réconcilliation, leurs larmes de joie, de peine, de désespoir, leurs rires, leurs idées qui fusent, leur complicité, leur amitié sans failles... Bon sang, ce qu'elle pouvait lui manquer... Comment avaient-ils pu lui enlever si cruellement ? Quelle atroce injustice...
Des beaux souvenirs, elle en avait à la pelle, tellement beaux... Anna... Elles avaient vécu tellement de choses ensemble qu'elle pourrait en parler des heures durant. Seulement elle n'arrivait plus à trouver les mots. Les mots, c'était son outils à elle. Et depuis qu'elle était partie, il lui semblait que les siens avaient filé la rejoindre.
Néanmoins, jamais elle ne pourrait abandonner Anna. Autrefois, elle aurait donné sa vie pour elle, sans hésiter une seule seconde. Aujourd'hui, c'était inutile. Mais ses souvenirs l'étaient en revanche. Il était temps de se rendre à l'église à présent. Les mots viendraient surement une fois là-bas... pour Anna.
La brunette escalada doucement les marches du parvis de l'église. Elle posa une main sur son ventre bien rond en grimaçant légèrement. Arg...Pourquoi est-ce qu'il choisissait ce moment pour s'agiter ? Serait-ce les battements de son coeur, désormais puissants, qui l'auraient dérangé ? Ou sentait-il les émotions qui troublaient sa mère à présent ? Line s'appuya doucement contre l'une des colonnes de l'église pour se reposer un peu, quand elle aperçu son ami Heylias qui s'apprêtait à ressortir.Tiens, le moustachu ! Ravie de te revoir depuis le temps. Puisque tu sembles t'en aller, j'en conclu que Frère Uriel t'a reçu. Merci d'être venu... pour Anna.Lui adressant un petit sourire, elle poursuivit :Alors, que deviens-tu Hey ? Pour ma part, j'ai pris quelques rondeurs qui ne passent pas vraiment inaperçues, comme se plait si bien à me le rapeller un ami. Je sais bien que je me fais rare, mais j'ai décidé de lacher quelques unes de mes responsabilités, pour ne pas dire toutes. Je profite de mon temps libre pour m'occuper de l'éducation de mes enfants, que j'ai bien trop souvent négligés d'ailleurs. Un peu de repos, ce n'est pas plus mal après tout...L'écoutant poursuivre, elle ne tarda pas à prendre gentiment congé de son ami. C'est qu'il commençait déjà à peser son poids ce bout de chou !J'espère te revoir bientôt moi aussi. Porte-toi bien, et bon courage pour tes études surtout.Elle traversa alors la nef pour aller à la rencontre d'Uriel. | |
| | | Lineluna
Nombre de messages : 1084 Localisation : dans ses bras, à jamais Date d'inscription : 15/12/2007
| Sujet: [RP] A l'aube du commencement... Mer 12 Oct - 0:20 | |
| [A l'aube du commencement... s'égrainent les souvenirs]- Spoiler:
Emma.Arrivant a l'église, le visage et les yeux quelques peu fatigués, mais je me devais de faire rapidement, je devais être sur le départ demain, poussant la porte je me signe, puis m'avance, adressant un sourire a des amis présents, puis me dirigeant vers Monseigneur Uriel.
Monseigneur, j'ai ici entre les mains un courrier de mon adoré frère Sorcor, pour Anna.
Lui tendant la missive, je la lui laisse parcourir, - Citation :
Pour moi Anna défendait toujours les plus faibles. Elle avait décidé très tôt de mettre « coeur énorme « au service du peuple. Sa faculté de travail était impressionnante. Anna c était une plume extraordinaire : elle trouvait le mot juste et se battait sans cesse pour une noble cause. Elle officiât aussi sans relâche pour satisfaire ses amis. Ces homélies étaient tellement justes et modernes. Oui elle était différente mais toujours dans le respect des personnes. Certains ont pris ce prétexte pour l éliminer : ils se reconnaitront� A titre personnel : Anna c était ma sœur, celle qui me protégeait, celle qui ne m a jamais abandonné. Sauf la mort nous a séparé : je t aime sœurette. puis me tourne, vers Hey, Mae et Line. Bonjour vous alors qu'elles sont les nouvelles?UrielUriel écouta Heylias et opina du chef. Oui je comprend. Se remettre d'une pareille perte est difficile, mais vous savez, c'est en allant de l'avant que l'on poursuit sa route. C'est vrai que l'on peut se dire que cela n'en vaut pas la peine, mais beaucoup de gens méritent d'être connus. Anna aurait apprécié.
J'écrirai à ce messire Scoror, alors. Quant à la fête ... si vous me dites la date, je viendrai vous l'organiser ! Et toujours le coeur sur la main, il ne plaisantait pas. Uriel avait en lui cette passion d'aider les autres. J'entend bien vos paroles concernant l’Église. Et il y a bien quelqu'un qui a écrit à l'inquisition pour faire juger Anna. Je ne sais pas qui, mais je le découvrirai peut-être un jour.Il sourit alors. Oui ... Blanche ... je ne la connais point trop, mais qu'elle ait résisté ne m'étonne guère. Les femmes sont très fières dans cette famille.
Merci encore à vous messire.Un autre homme entra alors et tout en parlant avec "le moustachu de Dole", il salua l'autre.Bonjour à vous, soyez le bienvenu. Merci de votre compliment, cela me touche beaucoup. Je suis ravi, à vrai dire, que des dolois viennent ici, car cela prouve l'attachement que vous aviez et que la mort n'arrête pas cela.
Et vous avez raison, ses derniers jours étaient teintés par des nuages, non point ceux de la colère, mais ceux de la déception, ceux que l'on voit lorsque l'on se rend compte que des gens vous ont trahi. Moi non plus je ne sais qui c'est ... mais je saurai, un jour. Il esquissa un sourire alors en entendant ces paroles "Si les limites politiques et les habitant de Dole constituent le corps de Dole, Anna était l'âme.". Voilà un beau message, messire. Très touchant. Et Uriel nota le témoignage de Mae, cela en faisait un de plus, et ce n'était pas fini. Une jeune dame entra alors ; à juger par son état, elle devait porter la vie, chose importante si il en était. D'après la description, il devait s'agir de Lineluna, une jeune fille qui avait passé beaucoup de temps avec Anna, surtout à l'édifice sacré; une personne qui pourrait sans doute apporter une pierre importante à l'édifice de la réconciliation, de la réhabilitation. Une doloise, avec certitude, car elle connaissait la plupart des gens. L'archidiacre était heureux de voir cette bonne entente, en ces lieux. Il attendit donc qu'elle arriva pour la saluer. Bonjour damoiselle, je suis le Frère Uriel. Je gage que vous venez pour mon courrier. Enfin, la soeur d'Anna, Emma. vint lui apporter une lettre de Scoror ; ainsi donc n'aurait-il pas à lui écrire, sinon il l'eût fait, sans problème. Il sourit à la jeune dame. Oh merci beaucoup à vous pour cette attention. Je constate que mon action ... et la vôtre, celle de vous tous, car c'est une oeuvre commune n'est-ce pas, traverse les frontières ! Je m'en vais classer cela de suite.Et il rangea le papier dans cette farde de bois fin qui contenait déjà quelques parchemins ...HeyliasVoyant le ventre arrondie de son amie Line, il ne pu s'empêcher de penser et même de dire: Line, le bonjour! Te voilà une fois encore bien ronde mais cette fois-ci pas comme une queue de pelle!Et après avoir laisser retentir un rire peu à propos pour le lieu, de rajouter:Mais rassure-moi: il n'est pas de moi au moins?ImladrisImladris sourit.Frère Uriel, vous pouvez mettre mon nom comme témoin sur la probité, la spiritualité et l'amour et la joie d'Anna.UrielUriel apprécia une fois encore l'humour de l'homme dénommé Heylias. Ce devait être un bon compagnon pour les soirées en taverne, à coup sûr.
Il répondit à Imladris.Et bien d'accord, Monseigneur, je ferai ainsi. Voici un témoignage de plus. C'est parfait. Ma mission touche bientôt à sa fin, à Dole, pour l'heure... Une personne entra en courant dans l'édifice et hurla presque : Monseigneur Uriel, excusez, j'ai un courrier de la plus haute importance pour vous ... de ... de Champagne. Le clerc, à voir la mine du messager, fronça les sourcils et déplia la missive. - Citation :
- Des autorités Champenoises,
A Monseigneur Uriel de Réaumont Kado'Ch,
Nos respects. Excellence, il nous incombe, en ce funeste jour, de vous rapporter la découverte du corps de votre soeur, Catharina de Réaumont Kado'Ch, dicte Cathaschtoumpf. Celle-ci fut victime d'un probable brigandage qui la laissa sans connaissance et faute de soins, nous l'avons retrouvée morte, dans un fourré. Les dispositions ont été prises pour envoyer la dépouille au Castel de Ligny, chez votre soeur Marjolainne.
Recevez, Monseigneur, nos plus sincères condoléances. Il blêmit et serra les dents, n'en revenant pas, il lut une nouvelle fois le courrier. Puis se retourna vers la croix en fermant les yeux. Pourquoi sa Foi était-elle encore éprouvée de la sorte ?
Invariablement, il devait rentrer en Lorraine, pour l'heure. Certes il ne pourrait plus rien faire, mais au moins enterrer décemment sa jumelle ...LinelunaAmusée par la question de son ami Heylias, elle lui répondit d'un ton léger :- C'est possible. Nous serons fixés s'il nait avec une moustache.Elle laissa sa question suivante sans réponse tandis qu'elle se retourna vers son ami Emma. Après lui avoir raconté quelques petites anecdotes sur les dernières bêtises de son grand, les progrès de sa fille en lecture, les belles attentions de son époux, les nouvelles de son neveu parti chercher fortune avec sa fiancée et les dernières frasques de sa grossesse, Line se rendit enfin auprès d'Uriel. Elle sourit chaleureusement à Mae qui se trouvait là lui aussi.- Bonjour Frère Uriel. En effet, je suis ici car Soeur Psy et vous-même m'avez sollicité pour mon témoignage. Je suis Lineluna. Ravie de vous rencontrer enfin, même si j'aurai préféré dans d'autres circonstances, évidemment... Anna était une personne très chère à mon coeur et votre entreprise réchauffe nos coeurs meurtris par sa perte bien trop brutale, aussi, je vous remercie de donner autant de votre personne pour sa cause, merci de tout coeur.Line était sincère, depuis la perte d'Anna beaucoup de choses avaient changées, à commencer par elle-même. Aujourd'hui elle ne pleurera pas. Elle n'était pas là pour ça mais pour redorer la mémoire de son amie. Par où commencer ? Il y avait tellement de choses à dire, tellement de choses... tout se mélangeait dans son esprit à présent.
Mais le destin semblait en avoir voulu autrement car un messager se précipita en direction d'Uriel. Le clerc devait partir précipitamment, son témoignage attendra donc.- Ne vous en faites pas, je vous enverrai une missive. Ce sera sans doute préférable finalement.Au moins, elle aurait le temps de coucher sur le papier la multitude de chose qu'elle avait à dire.
Après avoir salué ses amis, avec lesquels elle parla encore un moment, elle s'en retourna chez elle pour commencer à écrire quelques lignes.UrielAyant replié toutes ses affaires, il s'apprêtait à repartir, le coeur lourd.
Psy allait revenir de Dijon, elle prendrait sans doute la relève pour quelques jours. Il attendrait avec impatience le courrier de Lineluna, s'étant excusé de ne pas pouvoir l'écouter jusqu'au bout.
Mais le clerc reviendrait à Dole. Il y avait trouvé un endroit calme, et potentiellement accueillant. Il y aurait sans doute encore des choses à faire.
Avant de partir, il salua une fois encore tous ceux et celles qui étaient venus. Je vous remercie beaucoup, en tous les cas, pour vos paroles et votre geste envers Anna. En parler n'est guère simple, et je constate que vous n'avez pas oublié, cela c'est important.
Aujourd'hui elle continue de vivre, en nos coeurs.Il sourit, pâlement néanmoins, le chagrin était en lui, à nouveau ...PsyPsy était revenue de son voyage et constatait qu'Uriel avait bien avancé durant son absence , si le doute pouvait encore exister , maintenant il n'était plus . Elle en avait profité pour réfléchir , cherchant ce qui pourrait les aider aussi et une chose l'interpella , il fallait qu'elle en parle à Uriel avant qu'elle ne parte . Psy partit donc en direction de l'église de Dole .
A son arrivée , beaucoup était venu comme promis , et cela lui emplissait le coeur , ils étaient tous là pour Anna , en son honneur . Psy se promit de tout faire pour se battre contre l'injustice qui les avait frappé , en les séparant d'une femme si parfaite et si pleine d'amour . Avec Uriel , il ferait tout , il tenterait l'impossible , rien ne leur ferait peur telle une fine équipe ils braveraient les risques et les inquisiteurs . Bonjour à tous , avant de quitter Dole , je tenais à tous vous remercier d'être venu . Si vous trouvez d'autres personnes intéressées pour témoigner , encouragez les à nous écrire à Uriel ou à moi Psy . Nous ajouterons tout ce qui pourra aider dans notre quête commune , en la mémoire d'Anna et en son grand coeur .
Alors encore une fois , merci infiniment pour votre aide et votre soutien .
Je pense pouvoir parler aussi au nom d'Uriel , en vous disant que vos présences nous ont touché , et que nous ferons tout pour que çà marche , nous nous battrons corps et âmes , j'en fais la promesse . Avant de quitter l'église , Psy se dirigea vers Uriel et lui murmura : Je pense que nous pourrions peut être utiliser le mémoire qu'Anna avait fait à l'Abbaye , on en reparle là bas , fais bonne route . UrielIn extremis, il fut rattrapé par Lineluna, et s'arrêta quelques instants. Bonjour mon enfant, je vous remercie de votre venue ; vous me voyez vraiment désolé, une affaire ... familiale ... m'appelle à rentrer d'urgence. J'attendrai donc votre courrier, mais je reviendrai à Dole dans quelques semaines, aussi.
Pour le reste, il n'y a pas à me remercier. C'est le moins que nous puissions faire pour elle. Il sourit aux paroles de Psy, qui parla très justement en son nom et hocha la tête quant à l'utilisation du Mémoire d'Anna ... le Doute et la Foi ... Uriel ayant du s'absenter pour raison familiale, Line ne put pas s'entretenir avec lui afin de lui confier ses précieux souvenirs au sujet d'Anna. Psy et lui étaient emprunts d'une profonde émotion à chaque fois qu'ils parlaient de son amie. Elle leur était chère à eux aussi. Tellement qu'ils entreprenaient tout ce qui était en leur pouvoir pour que sa mémoire soit sauve à l'avenir. Ils avaient vraiment un coeur immense.
Au vu de l'état émotionnel dans laquelle Line s'était retrouvée en les écoutant parler d'Anna, elle avait finalement préféré rentrer chez elle en leur assurant qu'ils auraient son témoignage rapidement, même si elle devait sacrifier quelques nuits de sommeil pour ça. Coucher ses souvenirs sur le papier s'avérait finalement tout aussi difficile que les énoncer à l'oral.
Installée dans son bureau de travail, celui dans lequel Anna aimait à venir écrire, rire, boire ou réfléchir, tout simplement, elle prit une plume et commença sa longue lettre.Bonjour Frère Uriel,
Comme promis, je vous adresse mon témoignage à l'égard d'Anna Perenna. Je vais tenter de ne pas faire trop long... j'en ai tellement à dire que je peine à faire le tri de ce que je m'apprête à écrire. En espérant que sa mémoire puisse être rétablie, je vous confie mes souvenirs.Et elle n'en avait pas qu'un peu... Il fallait néanmoins choisir ceux qui seraient pertinents au vu de la quête des deux clercs. Mais par où commencer ? Il y avait tant à dire. Le début. Oui, sa rencontre avec Anna. Elle s'en souviendra toujours.Je me rappelle encore de ma rencontre avec Anna. C'était par le biais du Comité des Fêtes de notre belle Franche-Comté. Anna était une fine plume. Son truc, à elle, c'était les mots, elle les façonnait, les triturait, les déchirait, pour tirer le meilleur d'eux-mêmes. Rien à voir avec l'animation me direz-vous. A premier abord, c'était vrai. Contrairement à moi qui adorait organiser toutes sortes d'évènements divers et variés pour distraire le peuple, ça ne lui disait strictement rien. Et pourtant, notre rencontre a tout changé. En associant nos talents, nous avons monté plusieurs éditions de concours d'écriture qui ont connus un fier succès parmi les Comtois qui voyait là un moyen original de s'exprimer à leur guise. Sans elle, jamais il ne me serait venu à l'idée d'organiser pareille distraction pour notre peuple, et cette dernière est arrivée à point nommée entre une scène politique troublée et une puissante lassitude des Comtois.
En parallèle, "Vox populi" voyait le jour. Ce journal comtois, dont Anna était la rédactrice en chef ainsi que l'instigatrice, fut créé dans le but d'offrir un moyen d'expression au peuple comtois. Anna y écrivait de nombreux articles traitant d'une multitude de sujets allant de la simple distraction aux questions existentielles du moment. Elle y étalait très justement les humeurs et les état-d'âme du petit peuple. Elle disait tout haut ce que tous les opprimés ne faisaient que murmurer. De nombreuses personnes ont lu ou se sont fait lire ses articles à travers la Franche-Comté. La renommée de ce journal a même dépassé quelques fois les frontières du duché. Certains lecteurs prenaient la plume pour adresser quelques critiques à Anna, des bonnes comme des mauvaises, mais dont elle tenait toujours compte. Elle tenait énormément à ce que ses lecteurs s'expriment -elle avait d'ailleurs ouvert un bureau au Comité des fêtes rien que pour y recevoir ces derniers-, allant quelques fois jusqu'à les pousser dans leurs derniers retranchements par le biais de ses articles. Par ses écrits, elle avait trouvé le moyen de les renforcer et de les rendre plus forts. Ne dit-on pas que au pied du mur qu'on voit le mieux le mur ? Auquel cas, il ne reste plus qu'une solution, tenter de faire front. Anna n'a jamais mâché ses mots, c'est d'ailleurs ce qui lui a valu de si nombreux ennemis.
Je me souviens encore de la première personne qui est venue s'indigner contre l'un des articles qu'Anna avait écrit, c'était un homme. Le seul qui a osé prononcer une critique négative de façon "ouverte", si je puis le dire ainsi. Les autres mécontents ont préféré se contenter de quelques missives adressées directement à l'intéressée. J'en fus d'ailleurs fort peinée car faire partager leur avis, leurs réactions et faire entendre leur voix était justement l'objectif premier de ce journal. Mais soit, il n'était pas question de forcer qui que ce soit à quoi que ce soit, surtout si par là même ils avaient l'impression de se mettre en danger vis-à-vis de l'expression de leur opinion personnelle. J'appréciais énormément la façon de voir de mon amie, cette fois-là, elle lui avait répondu : "Je préfère cent fois recevoir une opinion défavorable en ma faveur car les bonnes critiques mènent au piège du confort. (...) Votre opinion qui va à l'encontre de la mienne est un baptême du feu qui me pousse à être encore plus forte et à aller de l'avant."Line serra les dents et posa ses mains sur son ventre. Son bébé s'agitait fortement. La position qui le dérangeait peut-être ? Non, il devait certainement sentir que sa maman était troublée. - Du calme là-dedans, du calme... Tout va bien, chuuut...La chaleur de ses mains semblait avoir clamé un peu les douleurs et surtout les agitations de son bébé.- Maman n'a pas terminé sa lettre. C'est très important, il faut que j'aille jusqu'au bout.Line relu les derniers paragraphes. Elle avait peut-être été un peu catégoriques sur certains point, reprenons.J'ai parlé plus haut d'ennemis, je nuancerai en disant plutôt que ces gens ne partageaient pas ses opinions ou ses façons de voir certaines choses. Anna était différente. C'était une battante, toujours prête à défendre les plus faibles à la moindre injustice. Combien de miséreux, d'infirmes ou de pieds poudreux a-t-elle aidé dans sa courte vie ? Je ne saurai le dire avec certitude, mais une chose est sure nombreux lui doivent beaucoup, et moi la première. Anna était droite, franche et honnête. Elle parlait sans détours, assumant ses convictions jusqu'à son dernier souffle.
Si vous le souhaitez, je peux vous laisser l'adresse du dit bureau. Les quelques avis publiquement reçus ont été consignés là bas, peut-être y trouverez-vous matière pour agrémenter vos témoignages. S'en suivi une adresse, le dessin d'un plan succin du Comité des fêtes et de la manière d'accéder au salon public du journal.
A la suite de cela, Line fit une petite pause. Elle en avait déjà bien écrit. Mais il manquait encore beaucoup de choses... Sa prose n'était pas non plus aussi bonne que celle de son amie. Bah... l'important était d'y mettre le coeur. Pour l'heure, il était temps d'aller préparer le repas du soir pour sa petite famille. Son homme n'allait pas tarder à rentrer du travail et il aurait bien besoin de se remplir le ventre.
Tout en cuisinant, elle posa son regard sur ses enfants qui jouaient au salon avec des morceaux de bois. Owen avait construit une sorte de château qui servait de terrain de jeux aux deux bouts de chou. C'était agréable de les voir jouer ensemble sans se chamailler. Mais le calme était souvent de courte durée. Heureusement que le papa n'avait pas tardé à rentrer.
Sa Nya était devenue grande depuis le jour où elle l'avait vue pour la première fois, si chétive, tellement faible qu'elle avait eu si peur de la perdre à la naissance. Son étoile avait éclairée sa vie. Et tout ça elle le devait aussi à Anna. Que serait-elle devenue aujourd'hui si elle n'avait pas été là à l'époque ? Seul Deos le sait. Mais elle avait été présente, et sa vie avait été belle, merveilleusement belle. Elle lui devait tant. Ce qu'elle pouvait lui manquer...
(...)
Ce n'est que le surlendemain que Line eut le temps, et le courage, de reprendre sa lettre. L'exercice était difficile, et terriblement douloureux. Mais elle ne devait plus pleurer. Qu'est-ce qu'elle dirait Anna en la voyant ainsi ? Elle s'imagina son amie lui dire : "Line, t'es pas belle quand tu pleures, sourit !" et elle se moqua d'elle-même. L'idée y était sans doute. Anna a toujours été très proche du peuple. Plus tard, elle mettra ce talent pour le verbe au service de l'église en prononçant des homélies toujours très adaptées vis-à-vis des préoccupations du moment, attirant de nouveau à l'église les fidèles qui semblaient avoir perdu la foi. Dole manquait cruellement d'un diacre depuis quelques temps déjà et le nombre de fidèles qui se rendait aux rares offices diminuait de plus en plus au fur et à mesure du temps qui passait. Lorsque le poste a été proposé à Anna, elle occupait déjà des fonctions importantes au sein de la Garde Civile de Dole, si je ne me trompe pas. Ses fonctions, qu'elle assumait avec une grande qualité, lui demandaient déjà une certaine quantité de travail. Mais, n'écoutant que la partie d'elle-même qui voulait le bien-être du peuple avant tout, elle accepta de tenir également une fonction au sein de l'église.
A partir de sa nomination, et du fait de la qualité de ses prêches, il y a eu une recrudescence de demandes de baptêmes et de mariages de la part des Dolois. Anna mettait beaucoup d'elle-même dans les cérémonies qu'elle officiait, ajoutant toujours un petit détail pour rendre l'office plus personnel vis-à-vis du fidèle qui avait nouvellement choisi d'entrer dans la communauté Aristotélicienne ou de lier sa vie à celle d'un autre fidèle. Anna était très à l'écoute des autres, beaucoup plus qu'envers sa propre personne d'ailleurs.
L'Amitié était la vertu à laquelle Anna accordait la plus haute importance. Plus qu'une amie fidèle, Anna était pour moi une confidente, une soeur jumelle, jusqu'à devenir une partie de moi-même. Nous étions devenues inséparables. Loin l'une de l'autre, nous perdions notre joie de vivre et la force qui nous permettait de mettre notre vie au service des autres. Mais ensemble, nous étions capables des plus grandes choses. Personnellement, je dois beaucoup à Anna. Elle m'a apporté tellement de belles choses, à commencer par une main secourable au moment où j'en avais le plus besoin. Elle a toujours été présente lorsque j'avais besoin d'une épaule sur laquelle pleurer ou d'une amie à qui confier mes soucis. Encore une pause. Retenir ses larmes. Elles feraient tache. Irremplaçable. On peut trouver du réconfort ailleurs, oui. Mais ce ne sera jamais pareil, plus jamais. Aller... continuons.Autrefois, lorsque je me suis établie à Dole, c'est la chaleur des habitants de la rue des Maraudeurs qui m'a redonné un peu de vie et qui m'a permis d'avancer à nouveau, mais surtout sa présence à Elle. Elle m'a toujours poussée en avant. Au sujet de cette fameuse rue des bas-quartiers, dans laquelle nous vivions toutes les deux, en compagnie de nombre d'autres gens, elle avait dit un jour : "Ah c'est formidable ! Quel bonheur vraiment ! Une rue pleine de vie où tous les gens malgré leur misère tentent de s'enrichir par l'intéressement à l'autre et où ils tentent d'oublier leurs tracas par une insolence et une non conformité bouleversante...vraiment". Malgré la pauvreté qui nous entourait, un vrai lien s'était établi entre les habitants des bas-quartiers, un lien d'amitié et d'entraide sincère et désintéressée.
La ville de Dole a de nombreuses raisons d'être redevable à Anna car c'est en partie grâce à elle qu'elle a connu de si beaux jours ces dernières années. Une auberge accueillante et agréable, de superbes jardins, des bas-quartiers animés, des divertissements en place publique, un accueil de qualité des voyageur et des nouveaux habitants, des prêches captivantes et une sécurité presque assurée pour les dolois. Anna a grandement collaboré au bien-être que l'on pouvait ressentir à Dole. Comme le dit si bien Maecenas, Anna était l'âme de cette ville si chère à nos coeurs. Sans elle, nous nous retrouvons tous désoeuvrés à présent.Sa façon d'énoncer les choses, ça l'avait marqué. Il avait totalement raison. Line avait beau aimer sa ville de tout son coeur, Anna avait toujours été là pour la soutenir dans ses projets. Rien que sa présence lui suffisait à avoir confiance en ses choix et à mettre en place ce qui lui tenait tant à coeur. Mais sans elle, il manquait la petite étincelle grâce à laquelle ses idées germaient. Non, l'envie avait beau y être toujours, elle n'y arrivait plus.
Regardant les trois autres parchemins qui constituaient sa lettre, elle réalisa qu'il était surement temps de mettre un terme à son témoignage. Elle avait mis tout son coeur dans cette lettre. Autant qu'elle avait pu le faire. espérons que cela convienne.Je crains d'avoir déjà noirci trop de pages, j'arrêterai donc là mon témoignage. Je serais fort consternée si les faits développés plus haut ne suffisaient pas à convaincre de l'altruisme et de la bonté d'Anna.
Avec toute ma considération, LinelunaLa relire une dernière fois. Soupirer d'un air non satisfait. Elle aurait pu faire mieux. Encore mieux. Cela suffit, c'est déjà bien assez. Mais Anna... Si j'avais pu...
Une boule se forma dans sa gorge. Sans prévenir, ses yeux s'emplirent de larmes qui coulèrent rapidement le long de ses joues sans qu'elle ait le temps de les retenir.
Je ne t'aurai pas laissée partir... | |
| | | Lineluna
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| Sujet: Partante pour une petite virée au front ? En avant !! Jeu 13 Oct - 12:28 | |
| [A l'aube du commencement... se profile l'ombre d'un grand voyage]En quelques jours, la lettre fut confiée à un messager, les Mille Bulle vu ses fûts vidés et son enseigne retirée, la demeure de Line fut la scène d'un remue-ménage sans pareil, des malles furents remplies et une clef tournera bientôt dans une serrure, certainement pour la dernière fois avant bien longtemps.
Pas d'Adieux. Seulement un A bientôt prononcé sans grande conviction.
Et la route qui l'apelle, inlassablement. Il est temps.Copie du journal de Line : Lundi 10 octobre - Dole
L'heure du départ approche à grand pas. Mes affaires sont prêtes depuis des jours, il ne reste plus que les derniers détails à régler. Vivement qu'on parte ! J'etouffe de plus en plus ici, le poids des souvenirs qui me lient encore à Dole est devenu bien trop lourd à porter. La perspective d'un voyage me fait miroiter des jours meilleurs. Au coeur de la guerre, ce sera certainement difficile mais sait-on jamais, je n'ai pas souvenir d'avoir été déçue par un seul de mes voyages jusqu'à aujourd'hui, je suis pourtant tombée plusieurs fois au coeur d'une guerre. J'ai grand besoin de changement. Temporaire ou permanent ? Je ne saurai le dire. Une chose est sure, plus rien ne m'attache vraiment à Dole à présent, à part Mae et Hey, puisqu'Emma sera à mes côtés.
Ce soir, je ferme les Mille Bulles, que les fûts soient vides ou non. Certains mécontents -à savoir Hey- ont tenté de m'en empêcher. Peine perdue, je part alors je ferme, point. Même si je suis peinée de fermer cette porte.. je sais qu'elle se réouvrira à nouveau. Emma en prendra la suite, en souvenir de tous les bons moment qu'on a vécus ici. Elle me fait penser à Anna parfois. A n'en pas douter, leur caractère déterminé est bien de famille. Je suis heureuse de l'avoir également pour amie.
Mae m'a fait promettre de ne pas la quitter. Quand notre présence deviendra une carence, il s'est juré de nous retrouver. Ensemble, nous serons plus faciles à rejoindre d'après lui. Il n'y a pas de limite de temps, je tiendrai donc cette promesse jusqu'en Flandres.
Nous avons pris la route à la nuit tombée. Emma m'a placée dans la charette avec les enfants. Nixz ne partira que demain, quelques derniers détails à régler pour ce jour. Espérons qu'il nous rejoigne rapidement car sa présence à lui risque de rapidement devenir une carence.
Mae et Hey me manqueront. Je ne voulais pas d'adieux. Ce soir était un soir comme les autres. Je les ai mis dehors avec un sourire et l'assurance qu'il me sont chers. J'ai soutenu que je prendrai soin de moi. Un instant plus tard j'étais déjà partie. Je ne vous oublierais pas, même si je ne reviens jamais.
Mardi 11 octobre - Dijon
J'ai fait la connaissance d'Ellana..., Silloe et Clothaire. Ellana, une brune à fort caractère, révoltée contre le manque de fer du à la guerre en place qui l'empêchait de faire son travail correctement. Elle était convaincue que la Normandie est la terre qu'il lui faut, à part le froid ce serait un vrai paradis. Je lui ai pourtant énuméré de nombreux détails déplaisants de ma dernière escapade là-bas. Il semblerait que mes arguments aient eu le contraire de l'effet escompté en plus de renforcer son envie de s'y rendre. Si elle cherche des gens à ennuyer, les Normands sont sans doute les plus aptes pour cet exercice. Dire qu'elle rêve d'en balancer un ou deux du haut d'une falaise et de ne s'éloigner que lorsqu'elle en aura entendu le "plouf". Un drôle de bout de femme. Elle-même crie haut et fort qu'elle n'est pas des plus fréquentables, fort heureusement, et gage qu'on doit s'ennuyer a mourir a force d'etre quelqu'un de bien. Elle n'a pas tord parfois. Si d'aventure je croise au nord du royaume une masse diforme sous les epaisseur de cape, il est fort possible que ce soit Ellana. Je ne manquerai pas de la saluer à nouveau et de m'enquérir de son périple. Silloe, en revanche, semblait avoir un caractère moins mutin, sans être docile pour autant. Elle semblait plus sensible aux gens intéressants de part les propres affres de leur personnalité que ces prétendues âmes respectables, ce à quoi je suis tout à fait en accord. Et pour finir Clothaire, un rouquin qui m'a semblé déterminé et narquois. Il voulait à tout prix se rendre à Fribourg en extrême urgence, essayant de détourner Ellana de ses projets normands pour se constituer une escorte. C'était amusant.
De nombreuses personnes ont été mobilisées pour ravitailler le front en vivres. Tous les villages se vident peu à peu et les résidents encore sur place se tiennent les coudes comme ils peuvent.
Mercredi 12 octobre - Langres
Le village me semble toujours aussi agréable qu'à l'accoutumée. Peu de monde, mais des gens solidaires et chaleureux. Liloue et Yanis m'ont réservé un bon accueil. A la vue de ma bourse bien remplie, ils m'ont mise en garde sur la forte présence de brigands dans le nord ainsi que la possibilité que les armées artésiennes soient en mode fauchage aux frontières du duché. Espérons que ce ne soit pas le cas ou nous risquerions d'y perdre la vie.
J'ai besoin d'un peu de repos. Une pause permettrait également à Nixz de nous rejoindre à son rythme. Nous poserons donc nos affaires à Langres un moment. Grâce à Liloue, j'ai obtenu le nom du prévôt. Il serait certainement de bon ton de demander un Laisser-Passer pour notre petite équipe, on ne sait jamais. Il en fallait bien un pour la Bourgogne hier. - Citation :
- Bonjour Emma,
Tu as du, toi aussi, recevoir une lettre d'Ewen concernant une demande de Laisser-Passer. Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'en tenir compte puisque nous avons déjà quitté la Bourgogne.
Ne sachant pas si tu avais déjà adressé une demande de LP pour la Champagne, j'ai pris la liberté de la faire avant d'être harcelée par les douaniers. Si la demande a été faite en double, eh bien tant pis, c'est toujours mieux que de ne pas l'avoir fait.
Pour information, je te place ci-après une copie de ma lettre au prévôt des maréchaux de Champagne :
- Citation :
- Bonjour dame Hersent,
Je suis de passage en Champagne avec des amis. Nous souhaiterions seulement traverser le duché en direction de l'Artois.
En ces temps troublés, je ne doute pas qu'un Laisser-Passer doit être demandé, aussi dame Liloue m'a adressée à vous.
Notre groupe se compose de quatre personnes : Ange, Emma., Lineluna et Nixz. Ce dernier, ayant raté le départ d'hier, n'entrera en DR que demain.
Est-il possible d'obtenir une autorisation de circuler en Champagne pour notre groupe ?
Je vous remercie et m'excuse d'avance si la demande avait déjà été formulée par dame Emma., Lineluna
Comme dit dans cette lettre, Nixz se trouve aujourd'hui à Dijon. Il nous rejoindra donc demain à Langres.
Je t'embrasse mon amie, Line | |
| | | Lineluna
Nombre de messages : 1084 Localisation : dans ses bras, à jamais Date d'inscription : 15/12/2007
| Sujet: Partante pour une petite virée au front ? En avant !! Lun 17 Oct - 13:21 | |
| [A l'aube du commencement... prospèrent les petites graines du bonheur][Le Lac aux Cygnes - Langres]Line aimait la verdure et les senteurs mêlées des jardins. C’était un lieu agréable. Le meilleur, d’après elle, pour évacuer ses angoisses et retrouver sa précieuse sérénité. Aussi, c’était la première des choses qu’elle cherchait en arrivant dans un nouveau village.
Bien qu'elle ne trouva pas exactement ce à quoi elle s'attendait, cette fois elle ne fut pas déçue. A Langres, au pieds des remparts du village, il y avait un lieu qui s'appellait le lac aux cygnes. D'aucuns auraient trouvé ça incroyable de trouver un coin si agréable dans ce petit village endormi, mais Line n'était pas surprise. A l'image de Langres elle-même, ce lieu était emprunt de douceur et de fraicheur paisible. Un vrai rêve pour la voyageuse enceinte qu’elle était à présent.
Eprouvant quelques difficultés à se tenir longtemps debout à ce stade de sa grossesse, Line s'assit un moment sur un banc de pierre et posa son regard sur le paysage. L’automne était bien là. Les arbres alentours s’étaient parés de mille et une couleurs. C’était vraiment un spectacle magnifique.
Une petite tornade blanche, en la personne de son fils, vint faire s’envoler le tapis de feuilles qui recouvrait négligemment les chemins. Il avait l’air de plutôt bien s’amuser.
Plus loin, sa puce ramassait de grosses feuilles d’automne pour en faire un bouquet qu’elle vint offrir à sa maman avant de rejoindre son frère.
Line les observa, le sourire aux lèvres. Elle les aimait fort ses précieux trésors. Ils étaient toute sa vie à présent.Owen, Nya, faites bien attention à ne pas tomber à l’eau, d’accord ? Et n'ennuyez pas les cygnes surtout, sinon, gare à vos doigts !Dans un Oui mamaaan clamé en cœur, les deux gamins se dirigèrent tout de même vers les bords du lac, attirés par le couple de cygnes qui se prélassait tranquillement près du rivage.
Des rires lui parvinrent rapidement. Qu’est-ce qu’ils avaient bien pu trouver comme distraction cette fois ? En s’approchant d’un air tranquille, elle les trouva en train d’imiter la grenouille qu’ils avaient aperçue quelques secondes auparavant, avant qu’elle ne rejoigne le fond du lac, certainement dérangée par les deux enfants. Line éclata d’un rire enjoué lorsqu’ils sautillèrent vers elle en lâchant des Croaa fort bien imités, il faut le dire.Vous êtes charmants comme ça, vous le savez ?Les prenant dans ses bras, amusée, elle ajouta :Je me ferai bien une ou deux cuisses de grenouille moi ce soir, qu’est-ce que vous en dites mes petites rainettes ?S’en suivi des petits cris désapprobateurs qu’elle accueilli avec plaisir.Très bien, très bien, pas de grenouilles alors. Il va falloir trouver autre chose ! Et si on allait retrouver papa, il a peut-être une idée là-dessus, lui ? Et la petite famille s’éloigna en direction du centre du village en bavardant gaiement. | |
| | | Marie
Nombre de messages : 249 Age : 37 Localisation : Nulle part Humeur : bonne en général, mais faut pas m'emm... Date d'inscription : 06/07/2009
| Sujet: Re: [RP] A l'aube du commencement... Ven 21 Oct - 18:41 | |
| Le 13 octobre, peu de temps après le départ de Dole de Line...( Joué par Féline et Stan)Il y avait bien longtemps que Féline n'était plus revenue à Dole. Et c'est en s'engageant dans la Rue des Maraudeurs en compagnie de son compagnon qu'elle aimait tant : Stan, que la jeune femme âgée aujourd'hui de tout juste vingt ans ressentit une bouleversante émotion.
Elle serra fort les doigts de Stan ; celui-ci comprit alors son émoi. Stan était attentionné et délicat, toujours proche de Féline. Cela faisait maintenant plus de cinq ans qu'ils étaient ensemble, depuis la célébration du mariage de Line, la maman de Stan, et rien, absolument rien n'était venu troubler leur idylle. Mais en passant devant les grilles rouillées de l'ancienne demeure de Féline et de sa maman, le jeune homme perçut un émoi incomparable de la part de sa belle amante. - Ne crains rien mon amour, je suis là près de toi. Je comprends ce que tu peux ressentir,je suis tout aussi ému que toi...allez viens, nous arrivons à la demeure de maman...Féline se rappelait les jardins de Line, la terrasse, le hall d'entrée, les pièces où elle jouait autrefois avec Stan et Owen...leurs parties de rire et surtout les longues discussions et les grands éclats de rire de Line et de sa maman.
En passant par le salon, le regard de Féline fit le tour de la pièce, c'est dans cette pièce que sa mère aida Line à mettre au monde la petite Nya, puis ses yeux se posèrent sur le bureau où traînaient certaines missives et entre aperçut le nom d'Anna sur l'une d'elles. Laissant Stan prendre soin de retirer quelques effets, elle s'assit sur une bergère et en tremblant prit connaissance des missives disposées sur la petite table...
Cette fois s'en était trop, elle porta les mains à ses yeux et s'effondra en larmes...même après la mort de sa mère on parlait encore d'elle...des gens, de bonnes personnes ne se décourageaient pas et tentaient de la réhabiliter.
Se faisant violence, et après un effort surhumain, elle s'empara d'un vélin, d'une plume et écrivit... - Citation :
- Ma chère Line...
Je te demande pardon, de n’avoir été à tes côtés lorsque les criminels ont craché sur maman, ces crachats ont dû salir ton corps pur et innocent et je n'ai même pas été présente près de toi... près de vous qui l'avaient défendue et la défendaient encore. Line...toi et Maman m'avaient toujours épatée par votre gaieté, votre sourire tendre et pur qui ne vous quittait guère. Je viens de lire les témoignages que de belles âmes ont manifesté pour redorer sa mémoire et surtout la lettre que tu as écrite à Monseigneur Uriel, je m'aperçois à ce jour quel a pu être votre lot de souffrances à toutes les deux, et je ne saurais te dire à quel point maman a pu être fière de t'avoir comme amie, toi qui n'hésite pas à mêler ton sang à tous ceux qui l'ont défendu et surtout à celui de ma mère.
Anna est morte dans son âme et dans son corps pour ressusciter dans la tienne ma chère Line, malgré tes souffrances et tes tristesses, malgré le chaos et la démence. Je crois bien pouvoir te dire sans me tromper qu'elle t'adorait...et qu'elle a toujours vu en toi SA lumière. Oui, tu étais sa voie, sa boussole...l'être Unique de sa vie.
Line...au nom de quel Dieu de la mort l’ont-ils tué ? Au nom de quel paganisme l'ont-ils crucifié ?… Savaient-ils vraiment ce qu’ils faisaient ? Je ne demande pas une vengeance ou une revanche, mais une victoire…la victoire du juste sur le faux, de la vie sur la mort, de l’innocence sur la perfidie, du sang sur l’ épée…Son sang ne sera pas vain, ma chère Line, car il a sanctifié la terre de notre Franche-Comté et son sourire tendre continuera à illuminer du ciel les ténèbres de nos nuits et à nous annoncer des lendemains meilleurs.
Je pense souvent à ce qu'elle a dû endurer en ces derniers instants, cela a dû être terrible pour elle de se trouver délaissée, incomprise...mais la vengeance ne mène à rien ; elle ne contribue qu'à noircir la vie. Il faut avoir une sacrée force d'âme pour accepter le choix d'autrui et d'assumer les nôtres...
Aujourd'hui, son sang a dit son dernier mot, verdict de fidélité et de patience, d’espoir contre toute souffrance, et de survie malgré la mort, malgré le néant.
Oh Line, amie de ma maman, son sang n’a pas été versé en vain…et l’autel de son église n’était pas une mascarade…elle avait pris son rôle au sérieux tu sais, jusqu’au bout, avec un sourire que rien n’éteindra jamais. Elle reposa la plume, et mit en évidence le vélin. Puis brusquement fit volte face. Stan se dressait derrière elle et lui souriait amoureux et très fier de son amante. Il l'incita à se lever et la serra dans ses bras. L'embrassa tendrement.- Laisse-là reposer en paix mon amour. Elle a accompli sa mission, une très belle mission. maintenant c'est une affaire de sentiments et de souvenirs entre ma mère et la tienne. Ce qui compte à présent, c'est ce que l'on ressent pour elle.Puis tous deux sortirent dans les jardins, pour profiter des toutes dernières heures de douceur de l'automne. | |
| | | Lineluna
Nombre de messages : 1084 Localisation : dans ses bras, à jamais Date d'inscription : 15/12/2007
| Sujet: Re: [RP] A l'aube du commencement... Mer 2 Nov - 11:43 | |
| [A l'aube du commencement... se sèment des petites miettes d’intérêt]
" Et si on restait là et qu’on mettait nos talents au service de ce village ? "
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Jeudi 13 octobre – Langres, deuxième jour
Emma va me rendre folle ! Il faut qu’elle arrête de lancer des idées en l’air avec un air sérieux. Comme si on pouvait rester à Langres et s’y investir à nouveau pour rendre cette ville aussi belle que ce qu’on avait fait à Dole autrefois. Non mais j’y crois pas ! Elle a failli m’avoir en plus !
Emma a le projet de voyager pour recueillir des idées d’animation et trouver à faire une alliance inter-duché avec un voisin. Je lui souhaite bien du courage tiens. Mais pour moi c’est non, non et non ! Je n’ai pas recommencé à voyager pour me poser à deux jours de Dole et monter une alliance avec la FC. J’en peux plus de ce duché, il me sort par les yeux. Je suis contente de l’avoir quitté, bien contente. J’espère même ne plus y revenir, tiens.
N’empêche, il y avait un peu de potentiel à Langres. Pas grand monde mais des gens bien, motivés pour s’investir et faire bouger les choses. Mais le mouvement n’en est seulement qu’au commencement, ils tâtonnent un peu au hasard dans leurs nouvelles fonctions de conseillers municipaux/tribun, et l’animation ce n’est pas vraiment leur dada. J’ai bien essayé de leur donner quelques conseils, mais ça ne semblait réellement intéresser personne. Ils veulent de l’animation, mais ne sont pas très motivés pour s’en occuper eux-mêmes. J’en aurai presque envie de relever le défi à nouveau…
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Faire revivre un village, c’est d’abord le faire vivre soi-même. Je veux dire par là aimer son village et en être fier. Ça s’entend tout de suite quand on aime quelque chose. Et l’enthousiasme est communicatif. Donner une bonne image de son village ne peut que piquer la curiosité des voyageurs ou des nouveaux habitants.
Miser sur les spécialités ! Pour qu’on le retienne, un lieu doit avoir sa propre personnalité. Proposez aux voyageurs cette fameuse confiture mi-figue mi-raisin dont j’ai entendu la promotion au marché par exemple. Comme lieux notoires, entretenez régulièrement ce magnifique lac aux cygnes, on ne voit pas de merveilles pareilles dans les villages alentours, croyez-moi.
Et puis mettez en place des petits jeux tout simples à faire entre deux chopines, cela comblera les moments de silence et participera à la gaité et l’attrait pour votre village. Un jeu de devinette par exemple, deviner une chose ou une personne à laquelle on pense, ou même un petit jeu de rôles amusant.
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| | | Lineluna
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| Sujet: Re: [RP] A l'aube du commencement... Mer 2 Nov - 13:09 | |
| [A l'aube du commencement... changent nos projets et s'imaginent des plans sur la comète]Copie du journal de Line : Dimanche 16 octobre – à deux lieues de Troyes vers le Nord, à une lieue de Saint-Ménéhould
Finalement nous ne sommes pas restées à Langres, l’aventure continue !
Nous avons passé deux jours à Troyes, on a du s’arrêter à cause de moi. Je fais la forte mais j’ai de plus en plus de mal à supporter les cahotements de la charrette. Mais peu importe, je n’ai qu’une envie, fuir, le plus loin possible de Dole et arriver enfin en Flandres. Le voyage me parait durer une éternité. A quand la fin de ce calvaire ?
Les enfants supportent bien le voyage. Ils sortent souvent des plaisanteries qui font rire Emma. Elle a même laissé Owen conduire un peu les chevaux. Il a adoré ça d’ailleurs. La puce adore son nouveau papa, elle lui demande souvent de lui raconter des petites histoires, ou elle lui pose des questions amusantes auxquelles il a du mal à répondre. Je trouve ça très amusant et ça le fait râler. S’ils savaient comme je les aime, tous.
Aujourd’hui, il manque quelqu’un à l’appel. Ce ne sera pas la peine de l’attendre m’a dit Emma avec détachement. Son manque d’expression m’a glacé le sang un moment. Mon instinct m’abandonnerait-il ? Je croyais ces deux là fait l’un pour l’autre dès leur première rencontre. Ange et Emma semblaient former un beau petit couple, sa patience et sa douceur semblaient combler les humeurs habituelles d’Emma, mais finalement n’était-ce qu’une façade qui s’est écroulée dès les premières difficultés ? J’avais remarqué son agacement de ces derniers jours sans penser une seconde que l’aboutissement serait la séparation pure et simple.
Lundi 17 octobre – Reims
Emma me dit qu’il faut faire profil bas en Artois et en Champagne, surement à cause de ces refus de laisser-passer, et surtout à cause de l’armée artésienne prête à nous faucher si on ose mettre un seul pied en Artois. Profil bas, donc, et elle nous mène à Reims. Passée la surprise et l’affolement, j’en ai rit, mais rit. On ne va surement pas faire de vieux os ici, je ne veux pas qu’on me colle un procès pour trouble à l’ordre public moi. On ne fait que passer bonnes gens, on est déjà partis !
Adieu les Flandres, on oublie nos plans et on recommence du début.
Mercredi 19 octobre – Toul
Une traversée en apnée de la Champagne, un retour en terres connues, pleines de souvenirs. Toul me rappelle bien des choses. Un peu de calme avant la tempête qui s’annonce. Une belle soirée en amoureux, des projets qui se profilent.
L’autre jour, Emma me disait qu’Ange était parti rejoindre sa dernière conquête. Aujourd’hui il multiplierait les amantes. Emma n’aurait été qu’une aventure dès le départ ? Quel cruel personnage. Un homme de plus qui l’aura profondément blessée. Mais cette fois elle n’en sort pas indemne. Vu son état il lui a laissé un petit cadeau. La belle Emma va bientôt avoir un petit ventre rond elle aussi. Une fille ou un garçon ? On a parlé de prénoms aujourd'hui. Maelys m'a-t-elle dit il me semble, si c'était une fille. Prénom choisi en référence à un ami qui nous est cher à toutes les deux. Pour le garçon, était-ce Mael ? La nouvelle m'a tellement abasourdie que j'en ai même oublié de l'écouter un moment.
Néanmoins, j’ai la nette impression qu’Emma prends le même chemin que celui que j’ai suivi autrefois. Ne croyant plus aux hommes ni en l’amour, fonçant tête baissée dans tout ce qui pourrait lui rappeler son grand amour passé. Ne sombre pas Emma, je ne t’abandonnerai pas. Tiens bon et relève-toi. Tout ne fait seulement que commencer.
Vendredi 21 octobre – Vaudemont
Deux jours à Vaudemont, un village agréable même s’il est calme. Finalement j’aime bien la Lorraine, même si la plupart des "importants" sont à jeter, à l’image de la FC.
Demain nous chemineront jusqu'à Epinal où mon amie Yarwelh m’a invité dans son domaine avec ma petite famille. J'ai hâte d'arriver, je ne tiens plus debout par moment.
J'ai dessiné notre périple depuis notre départ de Dole. Dire que nous devions nous rendre en Flandres, finalement nous aurons fait une boucle.
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| | | Lineluna
Nombre de messages : 1084 Localisation : dans ses bras, à jamais Date d'inscription : 15/12/2007
| Sujet: Re: [RP] A l'aube du commencement... Mer 2 Nov - 13:28 | |
| [A l'aube du commencement... s'invitent des retrouvailles endeuillées][Castel du domaine de Fraize, chez Yarwelh]Par un caprice du destin, nous revoilà huit mois plus tard, au même endroit, avec les mêmes personnes, à quelques détails près cependant.
Cette fois, le couple ne voyageait pas seul. Leur petite famille était (presque) au complet – ne manquait que le grand qui vivait désormais avec sa fiancée –, il y avec donc Owen, un grand gaillard brun d’une dizaine d’années affichant toujours ce petit air espiègle qui rappelait son père et sa petite sœur Nya, l’étoile brune de la famille qui allait sur ses 6 ans, un vrai petit ange avec ses yeux en amande et ses petites boucles.
Ses deux petites terreurs pleines de vie ne tenaient pas en place aujourd’hui. En voyant le castel Owen avait insisté pour frapper lui-même au battant de la lourde porte et Nya l’avait talonnée pour l’accompagner dans sa tache. A eux deux ils avaient fait un vacarme qui avait tôt fait d’attirer Jacquemin.
Deuxième détail et pas des moindres, Line portait à présent la vie et elle approchait certainement du terme de sa grossesse vu la taille de son ventre, source de moquerie inépuisable pour la plupart de ses amis masculins d'ailleurs. Dans son état, il n'était pas bon de faire trop d'efforts, et surtout de voyager autant. Nombreux s'acharnaient à le lui rappeler, mais Line n'en faisait qu'à sa tête, comme toujours. Elle ne pouvait pas se passer de voyages. Emma la tempérait néanmoins.
Emma était la soeur d'Anna. Une amie formidable, passée elle aussi par bon nombre d'épreuves difficiles. Malgré tout, elle avait toujours su conserver sa joie de vivre et sa bonne humeur. Par moment elle lui rapellait drôlement sa grande soeur, elle avait la même détermination et la même force de caractère. C'était une amie précieuse, la seule qui lui restait avec Yar d'ailleurs. Elles voyageaient ensembles cette fois, au gré de leur envies et de leurs rencontres, mais malgré la proposition de Line, elle avait préféré ne pas déranger et prendre une chambre à l'auberge.
Line avait gratifié Jacquemin d'un sourire fatigué mais chaleureux lorsqu'il les avait introduit au domaine, certainement prévenu de leur arrivée par la maitresse des lieux.Toujours aussi agréable ce castel. Vous transmettrez mes amitiés à votre maitresse pour moi je vous prie. Et j'espère la voir avant la fin de ce jour, j'ai des tas de choses à lui raconter !Jacquemin - Intendant du domaine de FraizeLe domaine de la Rose Sauvage était en deuil. Le seigneur de la Dame n'était plus. Certes, il n'avait jamais vécu au domaine et le personnel ne le connaissant pas, ils ne le regrettaient pas particulièrement. Cependant, le malheur de leur Dame était si visible, si profond, si touchant, que tout le castel avait perdu le sourire. Ils ne voyaient plus la Dame qu'en de rares occasions et encore. Elle ressemblait plus à une ombre s'amenuisant petit à petit qu'à un estre humain. Et ce malgré sa grossesse qui avançait. Malgré tout, leur maistresse avait donné des ordres précis. Le castel devait paraistre vivant à l'arrivée de ses invités, les chambres prestes, les tables dressées, les gardes-manger pleins de gibet (ce qui ne ferait pas de mal à leur maistresse vu la perte de poids que l'intendant observait). Tout pour leur confort, leur plaisir et leur bon vouloir. Surtout celui de la dame. Elle était dans le mesme état que leur Seigneurie et ne devait pas avoir de contrariété. Il y avait donc eu de l'effervescence ces derniers jours des écuries aux cuisines, en passant par les chambres et le potager. Plusieurs chambres avaient été préparées dans l'aile des invités. Une pour le couple, mais aussi celles des enfants. Et puis un berceau avait été ouvragé. La table était déjà dressée et n'attendait plus que ses hostes. Les cuisines préparait terrines sur terrines, de la viande séchée, du pain en quantité et le gibet n'attendait plus que d'estre cuit.
Aussi, quand les lourdes portes résonnèrent, Jacquemin fit ouvrir les portes sans aucun regret. Le couple lui était familier. Il s'inclina au plus bas comme le souhaitait la politesse et les invita à entrer vivement: la fraicheur commençait à s'insinuer partout. Et puis ils avaient l'air fatigués. Pour cela, il les mena directement à leur chambre, donnant en passant l'ordre à des domestiques de monter les bagages.
Une fois la famille convenablement installée, il écouta la dame.Cela sera fait selon vos souhait dame Lineluna. Ma dame me fait dire qu'elle vous convie à son repas une fois repos prit. Vous pourrez ainsi lui parler directement.Jacquemin souriait devant la joie de vivre de la dame. Reprenant son sérieux, il ajouta:Dame Yarwelh met aussi à vostre disposition Guiraude pour vous aider. Elle vous aidera et fera selon vos souhaits. En cas de besoin, n'hésitez pas à faire appel à elle. Je reste aussi à vostre disposition.Jacquemin s'inclina de nouveau, avant de quitter la pièce.Guiraude - Servante du domaine de FraizeElle était nouvelle au Domaine de Fraize, sa mère avait travaillé dans une autre Seigneurie avant et l'avait amenée quelque fois pour lui expliquer le travail à faire, la Guiraude avait pas tout compris mais du moins assez pour réussir à se faire embaucher. La servante ne tenait pas à gâcher ses premiers jours et se présenta donc immédiatement après l'intendant, cognant à la porte, attendit l'autorisation d'entrer puis ouvrit avant de faire une révérance maladroite.J'suis Guiraude, j'suis à v'tre service M'dame, M'sieur(à suivre, j'éditerai) | |
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